La Fédération Nationale des Propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc (FNPCRM), lance un cri d'alarme face à la multiplication des fermetures de cafés à travers le royaume. Ces établissements ont récemment mis la clé sous la porte en raison de divers problèmes, générant une crise dans le secteur de la restauration. Selon une étude présentée lors de la conférence régionale de la Fédération à Casablanca, le nombre de travailleurs licenciés dans les cafés et restaurants au Maroc a connu une augmentation significative, passant à plus de 11.220 en 2023 dans la région de Casablanca-Settat. Les propriétaires expriment leur inquiétude, soulignant que l'année dernière, 8.964 cafés ont fermé leurs portes, alors qu'en 2022, ce chiffre ne dépassait pas 1.870. Dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, le nombre de travailleurs licenciés dans le secteur en 2023 s'élève à 28.614, comparé à 5.244 l'année précédente. La Fédération attribue ces fermetures à des problèmes liés aux taxes, aux vérifications fiscales, aux amendes, aux redevances et aux cotisations sociales, ainsi qu'à la hausse des coûts des matières premières, aux retombées de la crise du COVID-19 et à la prolifération des cafés ambulants. Ainsi, la Fédération a lancé un appel pressant au Haut-Commissariat au Plan (HCP) pour réaliser une étude d'urgence sur le secteur des cafés et restaurants à l'échelle nationale. L'objectif est de recenser le nombre d'unités ayant fermé après la période COVID jusqu'à la fin de 2023 et de vérifier les fermetures qualifiées de tragiques que connaissent les unités du secteur au Maroc, ainsi que le nombre croissant de personnes perdant leur emploi chaque jour. De plus, la Fédération a réitéré son appel à la ministre de l'Économie et des Finances pour l'annulation totale des amendes et des redevances, préconisant également la répartition des montants initiaux sur une période de plus de 72 mois. Cette mesure permettrait aux professionnels de payer leurs cotisations mensuelles et de rembourser leurs dettes, tout en appelant à une décision claire concernant la période COVID, acceptant les déclarations présentées par l'institution en accord avec les heures de travail au cours de ces deux années. L'appel a également été renouvelé à l'adresse du ministre de l'Intérieur pour promulguer une loi-cadre, plafonner les taxes collectives afin de réduire ce que la Fédération a qualifié de « subjectivité et d'arbitraire de certains chefs de collectivités locales« . La Fédération incite également à l'adoption de mesures concrètes pour réduire la propagation du secteur informel dans le pays.