Dans un mouvement diplomatique inattendu et révélateur, l'Espagne ouvre un nouveau chapitre de sa relation avec le Maroc par la nomination d'Enrique Ojeda au prestigieux poste d'ambassadeur à Rabat. Cette décision, signe le début d'une ère prometteuse, où le renouvellement semble être le maître-mot. Le renouvellement diplomatique opéré par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a pris des allures de coup de théâtre avec la nomination d'Enrique Ojeda à ce poste au Maroc, détrônant ainsi Ricardo Díez-Hochleitner après près d'une décennie de loyaux services diplomatiques à Rabat. Dans ce cadre, l'arrivée d'Enrique Ojeda à Rabat s'annonce comme le début d'une ère diplomatique prometteuse, marquée par l'aspiration à un équilibre entre continuité et innovation, dans une région où chaque geste et chaque parole est pesé avec la plus grande des délicatesses. Il est certain que le remplacement d'un ambassadeur aussi expérimenté et respecté que Díez-Hochleitner ne se fait pas sans une certaine mesure de réflexion stratégique. L'ambassade au Maroc est un poste de première ligne pour la diplomatie espagnole, souvent soumise à l'approbation du Président du Gouvernement lui-même et communiquée avec précaution, compte tenu des liens étroits entre les familles royales d'Espagne et du Maroc. Ce choix inattendu d'Ojeda, un diplomate chevronné, mais étranger aux arcanes du Maghreb, est une esquisse claire de la volonté de renouveau exprimée par le gouvernement espagnol. Bien qu'ayant consacré la majeure partie de sa carrière à l'Amérique latine, Ojeda, directeur actuel de Casa América, est aussi reconnu pour son expertise en matière de dialogue interculturel – une compétence qui pourrait s'avérer cruciale dans la navigation des eaux parfois tumultueuses des relations hispano-marocaines. Enrique Ojeda, figure emblématique espagnole du dialogue interculturel et fin connaisseur des intrications politiques latino-américaines, se voit donc confier une mission délicate, à savoir, celle de tisser de nouveaux liens avec le Royaume du Maroc. Sa venue s'inscrit dans une dynamique de changement et d'espoir, avec pour ambition de consolider les assises d'une coopération fructueuse. Sa désignation qui survient en remplacement de Ricardo Díez-Hochleitner, un diplomate chevronné dont la carrière au Maroc a été marquée par une présence exceptionnellement prolongée, en dépit des conventions et des pratiques habituelles. Ricardo Díez-Hochleitner, qui avait pris ses fonctions en mai 2015 sous le gouvernement de Mariano Rajoy, a bénéficié d'une confiance renouvelée de la part des autorités espagnoles, ce qui lui a permis de dépasser l'âge standard de la retraite diplomatique de 70 ans. Normalement limité à un mandat de quatre ans, son séjour à la tête de l'ambassade de Rabat a été étendu au-delà de cette durée. Cette première a été orchestrée par Arancha González Laya en 2020. La prolongation était en réponse directe à une période tumultueuse marquée par une pression migratoire accrue et l'escalade du conflit au Sahara marocain, notamment après la rupture du cessez-le-feu par le mouvement séparatiste du polisario, qui avait alimenté les tensions à Guerguerat. Ce maintien se voulait aussi, face à ces circonstances exceptionnelles, un témoignage de la nécessité de continuité dans la gestion des relations bilatérales durant des moments de crises. Cela dit, avec l'arrivée d'Ojeda, l'Espagne semble résolue à injecter une nouvelle vigueur dans sa diplomatie et à se positionner de manière proactive face aux défis et opportunités de la région. L'ère Ojeda s'amorce donc, dans un contexte de défis significatifs et de potentiels historiques. Le nouvel ambassadeur est appelé à exercer un rôle clé dans la navigation des relations hispano-marocaines, souvent caractérisées par leur complexité et leur sensibilité. Sa tâche sera d'harmoniser les aspirations de l'Espagne avec la réalité politique et culturelle du Maroc, tout en renforçant l'équilibre fragile établi par son prédécesseur. Il lui faudra faire preuve de tact et de perspicacité pour consolider les liens économiques, apaiser les tensions politiques et promouvoir le dialogue culturel. Sa nomination n'est pas seulement symbolique ; elle incarne l'espoir d'une diplomatie renouvelée, capable de conjuguer respect des traditions et innovation stratégique. La diplomatie espagnole, en confiant les rênes de l'une de ses ambassades les plus stratégiques à Enrique Ojeda, affiche sa volonté de s'adapter aux évolutions géopolitiques et aux nécessités du partenariat avec le pays voisin. L'avenir des relations entre les deux pays repose désormais sur les épaules de ce nouveau représentant, chargé d'incarner la vision d'un partenariat bilatéral réinventé, au service d'une diplomatie agile et résolument tournée vers l'avenir.