L'économie nationale devrait afficher une croissance de 2,4% au premier trimestre de 2024, principalement attribuable à la dynamique positive de certains secteurs industriels et services, selon les perspectives du Haut-Commissariat au Plan (HCP). D'après le HCP, la croissance économique nationale devrait ralentir au premier trimestre 2024 en raison du retour de la sécheresse automnale, impactant la campagne agricole. La valeur ajoutée agricole pourrait s'améliorer de 0,5% si les conditions pluviométriques s'ajustent. Hors agriculture, la croissance maintiendrait son rythme à 2,9%, portée par les secteurs secondaires, notamment les industries chimiques et l'industrie automobile. Les services connaîtraient une croissance plus modérée. La demande intérieure resterait le principal moteur, soutenue par les dépenses publiques, tandis que les investissements des entreprises ralentiraient. Les échanges extérieurs continueraient à avoir une contribution négative à la croissance, avec une croissance économique globale attendue à 2,4% au premier trimestre 2024, comparé à 3,5% l'année précédente. Quant au quatrième trimestre 2023, le point de conjoncture du HCP fait savoir que cette période aurait été caractérisée par une atténuation de l'inflation et une légère reprise des échanges commerciaux au niveau mondial. Ainsi, la croissance économique nationale aurait pris de l'ampleur au cours du quatrième trimestre de l'année 2023, atteignant +3,3% par rapport à +2,8% au trimestre précédent. Cette performance serait principalement attribuée à la résilience des secteurs secondaires face à une conjoncture internationale défavorable, ainsi qu'à l'amélioration continue des services. Dans les détails, le volume des exportations nationales de biens et services aurait augmenté de 15,5% pendant ce trimestre, tandis que celui des importations aurait enregistré une hausse de 15,2% en variation annuelle. Les exportations de biens en valeur auraient progressé de 5,7%, marquées par la contribution positive de secteurs tels que l'automobile, les industries électriques et électroniques, et l'aéronautique. En outre, les ventes de phosphates auraient continué de peser négativement, mais avec une diminution de leur impact. Les importations de biens en valeur auraient baissé de 0,6%, principalement due à la contraction des prix des matières premières. Cette tendance aurait contribué à réduire le déficit de la balance commerciale des biens et à améliorer le taux de couverture de 2,2 points, atteignant 60,8%. Parallèlement, la demande intérieure aurait repris de la vigueur depuis le troisième trimestre 2023, marquée par une inflexion positive de l'investissement, enregistrant une croissance de 12,8% en variation annuelle, bien que présentant des disparités sectorielles. L'investissement dans les produits manufacturés aurait progressé, tiré par une demande extérieure accrue pour les produits de l'automobile, tandis que celui dans les services, en particulier les produits informatiques et l'immobilier, aurait décéléré. Au quatrième trimestre 2023, les dépenses de consommation des administrations publiques auraient légèrement accéléré, augmentant de 3,9%, tandis que celles des ménages auraient progressé modestement de 0,9%, en raison de l'amélioration des revenus extérieurs et de la hausse des transferts publics, compensant partiellement le ralentissement des revenus de l'activité. Les ménages, confrontés à des coûts croissants des produits alimentaires, auraient ajusté leur demande, avec des anticipations de baisse des ventes locales de gros de produits alimentaires et agricoles, tandis que celles des produits non spécialisés auraient augmenté. L'activité hors agriculture aurait résisté avec une croissance de 3,2% au quatrième trimestre 2023, marquant une reprise confirmée des branches secondaires depuis le troisième trimestre. Cette reprise serait attribuée au renforcement des exportations, à l'optimisme des chefs d'entreprise entraînant une hausse de l'équipement et une reconstitution des stocks. Les secteurs de l'hébergement et des services aux entreprises auraient affiché une orientation positive, contribuant à une croissance de 3,2% de la valeur ajoutée des activités tertiaires au quatrième trimestre 2023, représentant plus de 54% de la croissance économique globale.