Sur ordre du juge d'instruction près la cour d'appel de Casablanca, le président du Wydad de Casablanca, Saïd Naciri, et le président du Conseil de la région de l'Oriental, Abdenbi Bioui, ont été placés vendredi en détention à la prison Oukacha à Casablanca. Des sources bien informées indiquent que le Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM) est actuellement sous le choc en raison du dossier impliquant deux membres éminents de ses rangs qui sont Naciri et Bioui. Dans un communiqué, la présidence du Conseil national du PAM, qui avait jusqu'à présent gardé le silence, a réagi en affirmant que, tout comme d'autres militants du parti, elle suivait de près les développements récents de l'enquête concernant deux membres du parti exerçant des fonctions de leadership au niveau des collectivités territoriales. La présidence a souligné qu'aucun communiqué officiel n'avait encore été émis par l'autorité judiciaire compétente, et qu'elle attendait la finalisation de toutes les informations entourant le sujet. Consciente du rôle symbolique du Conseil, de ses pouvoirs légaux et de sa légitimité en tant qu'institution nationale de premier plan après le Congrès national, la présidence du Conseil national a tenu à mettre en avant plusieurs points importants. Le Conseil du PAM a rappelé que le bureau politique du parti avait déjà pris connaissance de la suspension de l'adhésion partisane des personnes concernées (Naciri et Bioui), dès le début de l'enquête judiciaire. Cette suspension, précise le bureau, était une initiative autonome des parties concernées dans le but de ne pas perturber l'enquête en cours, de parvenir à la vérité, et de maintenir le parti et ses institutions à distance des comportements personnels de certains de ses membres agissant dans des contextes où leur qualité partisane ou électorale n'est pas pertinente. Aussi, le Conseil national du PAM précise que les institutions du parti s'engagent à exercer la politique dans le respect des lois et de leurs réglementations, afin de ne pas influencer explicitement ou implicitement le cours de l'enquête, en contradiction avec le principe d'égalité devant la loi et la souveraineté de cette dernière. Il souligne également que la qualité partisane ou représentative ne confère aucun privilège ni n'accorde aucune immunité à la poursuite ou à la responsabilité. Il est confirmé que les militants du parti ne bénéficient d'aucun privilège et restent avant tout des citoyens jouissant des mêmes droits et assumant les mêmes devoirs que l'ensemble des Marocains. Cela démontre que le parti n'est pas un refuge et ne fournit aucune protection contre l'application de la loi et son respect. La même source a souligné que les militants du parti expriment leur confiance envers le professionnalisme et l'impartialité de l'institution sécuritaire du pays, ainsi qu'en l'indépendance du pouvoir judiciaire, tout en mettant l'accent sur la présomption d'innocence et les garanties d'un procès équitable. Le Conseil national, tout comme les autres institutions du parti, assure qu'il respectera la décision de la justice équitable et intègre, se conformant à son jugement, car il est le reflet de la vérité. Le PAM indique qu'il prendra également les mesures nécessaires de son côté conformément à ce qui est requis. En conclusion, le PAM rappelle que depuis sa création, il s'est fixé pour objectif de pratiquer la politique de manière différente. En tant que parti appartenant à la majorité gouvernemental, il affirme une fois de plus sa crédibilité en tant que modèle de parti respectueux de la loi, conforme aux décisions du pouvoir judiciaire, se soumettant aux institutions de l'État dans les limites permises par la loi.