Les pourparlers entre l'Exécutif et les syndicats de l'éducation nationale se tiennent dans un climat empreint de sérieux et de responsabilité, dans le but de résoudre rapidement ce dossier en vue d'une reprise des cours, a affirmé, jeudi, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas. Répondant aux questions des journalistes lors du point de presse consécutif à la réunion du Conseil de gouvernement, Mustapha Baitas a assuré que l'Exécutif, dès le début, a manifesté son engagement à initier un dialogue responsable et sérieux avec les syndicats les plus représentatifs du secteur de l'éducation nationale, établissant un délai clair jusqu'au 15 janvier pour aborder les diverses questions et problématiques soulevées. « La première mesure prise par le gouvernement a été de geler le système fondamentales. Des sessions ont suivi avec les parties prenantes pour examiner des questions en suspens depuis des années, notamment celles liées aux promotions et aux indemnités« , a-t-il rappelé. Néanmoins, le porte-parole met en exergue que malgré la conclusion d'un accord, les pourparlers se prolongent afin d'analyser attentivement les préoccupations relatives à l'amélioration du système fondamental. L'objectif demeure de résoudre ces questions promptement et de manière urgente, dans le dessein de rétablir la normalité de l'année scolaire. « L'objectif ultime de ce débat pour le gouvernement est la réforme du système éducatif, la restauration de la considération pour l'école publique et les enseignants, ainsi que l'amélioration de la qualité de l'éducation« , a conclut le ministre. Il convient de rappeler que le gouvernement et les quatre syndicats les plus représentatifs du corps des fonctionnaires de l'Éducation nationale, à savoir la Fédération nationale de l'enseignement affiliée à l'UMT, le Syndicat national de l'enseignement relevant de la CDT, la Fédération libre de l'enseignement issue de l'UGTM et le Syndicat national relevant de la FDT, sont parvenus à un accord ce dimanche 10 décembre. Il a été décidé une hausse nette des salaires de 1.500 dirhams par mois pour toutes les catégories d'enseignants ainsi qu'une indemnité complémentaire de 500 dirhams par mois pour les enseignants du secondaire. Toutefois, il semble que la Coordination nationale du secteur de l'éducation, qui regroupe 23 coordinations, a annoncé son rejet du contenu de accord tout en reprochant au gouvernement de l'avoir écarté des négociations. Selon les coordinations, un dialogue fructueux implique l'annulation immédiate du Statut unifié, la restitution des salaires amputés, le retrait de toutes les décisions administratives abusives, l'intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique, et l'abandon du recrutement régional au profit d'un nouveau statut relevant des académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF).