L'accord d'étape signé, mardi, entre le gouvernement et les cinq syndicats d'enseignement les plus représentatifs est une concrétisation de la confiance mutuelle entre les deux parties, et un jalon « important » pour résoudre les affaires et enjeux pédagogiques, ont estimé les représentants desdits syndicats. Dans des déclarations à la presse suite à la signature de cet accord, les représentants des cinq syndicats d'enseignement les plus représentatifs ont souligné qu'il s'agit d'une étape « fondamentale » à même d'institutionnaliser le dialogue social sectoriel et de l'instituer en unique espace pour aborder tous les points controversés en suspens. À cet égard, le secrétaire général de l'Union nationale de l'éducation – Fédération démocratique du travail, Sadiq Raghawi, a déclaré que l'accord constitue une porte d'entrée pour résoudre un ensemble de dossiers qui étaient « considérés comme un dilemme », notant qu'une série de réunions avec le ministre de tutelle a été programmée pour résoudre la suite des dossiers afin d'aboutir à une plate-forme unifiée, juste et équitable pour tous les employés de l'éducation. Dans le même ordre d'idées, le secrétaire national de la Fédération nationale de l'éducation, affiliée à l'Union marocaine du travail (UMT), Miloud Maasid, a estimé que le consensus entre les deux parties établirait la confiance et réglerait un ensemble de questions en suspens. De son côté, et après avoir souligné l'implication des éducateurs dans la réforme du système d'éducation et de formation, le secrétaire général national de la Fédération nationale de l'éducation, Abdelrazzak Idrissi, a indiqué que le dossier des cadres des académies a été programmé parmi les thèmes qui seront étudiés lors de la réunion du 31 janvier. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union nationale de l'éducation, affilié à la Confédération démocratique du travail, Abdelghani Arraqi, a souligné la nécessité d'orienter et de clore le dossier du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l'Éducation nationale lors de l'année en cours, « par souci d'équité envers les employés de l'éducation ». En outre, le secrétaire général de la Fédération libre d'éducation, affiliée à l'Union générale des travailleurs du Maroc, Youssef Allakouch, a relevé que la réunion a constitué une occasion d'initier des ateliers liés à la réforme de l'éducation ainsi que de réfléchir à une vision d'avenir pour la pérennisation de cette réforme et le renforcement de la confiance entre les hommes et femmes de l'éducation, d'une part, et le ministère, de l'autre. Signé entre le ministère de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports – Département de l'Éducation nationale – et les cinq syndicats d'enseignement les plus représentatifs, dans le cadre du dialogue social sectoriel, l'accord comporte plusieurs mesures se rapportant, notamment, à la révision du statut actuel des fonctionnaires du ministère de l'Éducation nationale et à la création d'un statut motivant et unifié qui englobe l'ensemble des catégories du système éducatif, au règlement de plusieurs dossiers revendicatifs prioritaires, à savoir ceux des cadres de l'administration éducative, des conseillers en orientation et planification pédagogique, des enseignants du primaire et du collégial chargés hors de leur cycle, des cadres d'enseignement titulaires de diplômes supérieurs ou de doctorat. Il s'agit aussi de la programmation de l'examen des autres dossiers revendicatifs présentés par les 5 syndicats les plus représentatifs et la poursuite du dialogue au sujet du dossier des cadres des Académies régionales de l'éducation et de la formation. Ont pris part à cette réunion, du côté du gouvernement, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et le ministre de l'Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, et du côté des acteurs sociaux, les secrétaires généraux des cinq syndicats d'enseignement les plus représentatifs.