Les discussions concernant la révision du Code de la famille ont débuté le premier du mois de novembre, initiées en cela par l'Instance spécialement créée à cet effet. Ce vendredi 24 novembre 2023, l'Instance chargée de l'amendement ou de la révision du Code de la famille a commencé à recevoir les partis politiques pour recueillir leurs propositions concernant les éventuelles modifications du Code de la famille. Les premières consultations, le 1er novembre avaient impliqué la Rabita Mohammadia des oulémas et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger. Conformément à la lettre Royale adressée au Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, ces consultations se poursuivent avec tous les acteurs concernés. x Publicité « Depuis, le 1er novembre, l'Instance a organisé plus d'une quarantaine de séances d'audition, impliquant des associations, des institutions et des organismes sociétaux sous diverses formes de coordination ou d'association », avait souligné il y a une semaine, dans une déclaration à la presse, le Premier président de la Cour de cassation, Mohamed Abdennabaoui, qui est également le Président délégué du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire. Lors de la première session consacrée aux partis politiques, d'après ce qu'a pu constater Hespress, les questions controversées sont restées les mêmes et toujours dans l'expectative, tant pour les partis que les organisations de défense des droits de l'homme, les revendications se concentrant sur la promotion des droits des femmes et des enfants, ainsi que sur l'adhésion à la référence religieuse. Mohamed Aujjar, dirigeant du Rassemblement national des indépendants (RNI), a affirmé que les propositions de son parti, trouvent leurs racines après des consultations approfondies auprès des citoyens marocains et les membres du parti du RNI à travers le Royaume. Ces dernières sont « un résumé sérieux des consultations auprès des citoyens et s'inscrivent au-delà de leur complexité au regard de la sensibilité du sujet, en tant que réponse sincère à la conformité de la volonté Royale, afin de mettre à niveau, d'améliorer et de réviser le Code ». Quant au contenu des amendements proposés par le RNI, Aujjar a expliqué « qu'ils visent un équilibre délicat entre la cohésion familiale et la garantie des droits des femmes, l'intérêt supérieur des enfants et les droits des hommes ». Pour sa part, Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l'Istiqlal, a souligné la nécessité de ne pas toucher aux aspects impératifs apportés par le Coran, plaidant en faveur de l'ijtihad dans le cadre des objectifs de la charia et insistant sur la prise en compte de la spécificité marocaine. Il a également souligné l'importance de renforcer la cohésion familiale, notamment face à l'augmentation des cas de divorce, en institutionnalisant la procédure de réconciliation. Baraka a insisté sur la protection de l'intérêt supérieur des enfants, définissant cela comme une ligne directrice pour les propositions visant à construire la génération actuelle et future. La militante chevronnée de l'UGTM, Khadija Zoumi, présidente de l'Organisation des femmes Istiqlalienne (OFI), a, quant à elle, indiqué que les propositions de son parti, portaient sur des questions telles que le mariage des enfants, la gestion des pensions alimentaires, le financement de la garde des enfants, la preuve de filiation, la tutelle et la garde des enfants. Et à propos de, la protection des enfants en situation de rue a été au centre d'une série de conventions signées ce jeudi 23 novembre entre Aawatif Hayar, ministre de la Solidarité, de l'Insertion sociale et de la Famille, et des ONG marocaines de défense des droits de l'enfant. Le nombre d'enfants en situation de rue dans le monde est un véritable fléau. Il est estimé à environ 120 millions d'enfants (30 millions en Afrique, 30 millions en Asie et 60 millions en Amérique du Sud).