Alors que des responsables de haut niveau descendent sur le terrain pour évaluer l'avancement des chantiers à la Ville Lumière, la maire de la capitale semble « préférer » demeurer dans son bureau, se murant ainsi politiquement dans un silence obstiné. En effet, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Ben Said, accompagné du Wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Mohamed El Yacoubi, a entrepris une visite sur le terrain afin d'inspecter plusieurs infrastructures dédiées à la jeunesse et à la culture à Rabat. La maire n'a pas été aperçue dans les parages. Cette tournée a spécifiquement concerné le projet de reconstruction de la Maison des jeunes « Al Amal » dans le quartier Yaacoub Al Mansour, aligné sur la nouvelle vision des centres de jeunesse. Le projet comprend l'intégration de nouvelles installations, telles que des salles de jeux vidéo et des ateliers destinés aux jeunes. La finalisation des travaux est prévue d'ici le mois de janvier prochain. Le ministre et le Wali ont également visité le Centre de la Jeunesse « Al Najah« , qui a fait l'objet d'une réhabilitation et offre désormais des services variés aux habitants de Rabat, incluant des ateliers de théâtre et de musique bénéficiant aux jeunes et aux enfants. Une étape a également été franchie avec la visite du Centre d'accueil de Bouhlal, destiné à être réaménagé en auberge de jeunesse selon un design architectural moderne, s'inscrivant dans les prestations du passeport jeunesse. Ce qui est notable en revanche, à travers les images de cette visite, l'éclatante absence de la maire de la capitale, Asmaa Rhlalou. Alors qu'il aurait été attendu qu'elle se tienne aux côtés des responsables pour accompagner les projets en cours et se tenir informée de ce qui se déroule sur « son territoire », Mme Rhlalou brille par son absence. Les photographies partagées sur la page officielle du ministre de la Culture sur Facebook ont ravivé le débat sur l'isolement de la maire de Rabat. Selon nos sources et les normes établies, il aurait été approprié que Asmaa Rhlalou participe à cette mission d'inspection, étant donné que les installations se trouvent dans la juridiction territoriale de la commune de Rabat. Certains observateurs avancent que l'absence de la présidente du conseil de la commune de Rabat lors de cette visite est le signe d'un isolement accru, conséquence de la perte de sa majorité au sein du Conseil de la ville, suite au rejet, par plus de 90% des conseillers, du budget de l'année 2024 lors de la session d'octobre. La maire est même « rejetée » par les conseillers de son propre parti en raison de ce qu'ils qualifient « d'orgueil et d'unilatéralisme disproportionné » de Rhlalou dans la prise de décision. Ces mêmes observateurs interprètent cette absence de la maire comme le résultat de son isolement politique croissant, laissant sa présence insignifiante dans un contexte où l'opposition et la majorité s'accordent sur la nécessité de sa démission. Malgré sa persistance à rester en poste et son refus des tentatives de réconciliation, la destitution officielle semble être une question de temps, conformément aux dispositions de la loi régissant les collectivités territoriales.