Les républicains de la Chambre des représentants ont tenu jeudi la première audience parlementaire dans le cadre de l'enquête en destitution du président américain, Joe Biden. L'enquête va examiner notamment la prétendue implication du locataire de la Maison Blanche dans les affaires commerciales de son fils Hunter Biden. Le juriste conservateur Jonathan Turley, qui a pris part à l'audition, a estimé que « les preuves actuelles ne soutiennent pas les articles de mise en accusation », ajoutant toutefois que la conduite de l'enquête est justifiée. Le chef de la commission d'enquête de la Chambre, James Comer, a indiqué que les membres du GOP présenteraient « une vingtaine de preuves révélant la corruption et l'abus de pouvoir de Joe Biden », dont des e-mails, des SMS, des relevés bancaires et des témoignages. L'enquête s'étendra depuis l'époque où Biden était vice-président sous l'administration Obama jusqu'à aujourd'hui. Les républicains accusent le président américain de corruption et de trafic d'influence pendant son mandat de vice-président et de président. Le GOP accuse aussi la famille Biden et ses entreprises d'avoir engrangé des millions de dollars auprès de « sources étrangères » au fil des ans. L'audition de jeudi devant le comité de surveillance de la Chambre a été marquée par des témoignages d'experts financiers et juridiques. Parmi les trois témoins du GOP figurent un juricomptable, un ancien procureur général adjoint à la Division des impôts du ministère de la Justice et un professeur de droit, selon la chaîne de télévision NBC News. L'enquête prévoit d'obtenir des relevés bancaires et d'autres documents financiers par le biais d'assignations à comparaître et cherchera à obtenir d'autres documents auprès de diverses agences gouvernementales ainsi que des dépositions de personnes ayant connaissance des relations entretenues par la famille Biden. La Maison Blanche, qui a publié cette semaine une note de 15 pages réfutant les allégations des Républicains, a rejeté l'enquête en destitution comme étant sans fondement, soulignant que même certains républicains admettent qu'il y a un manque de preuves d'actes répréhensibles de la part du président.