En ce mois qui s'en va, les automobilistes marocains ont pu constater que les prix du carburant à la pompe se sont follement envolés, dépassant les deux dirhams d'augmentation pour le gasoil et l'essence en cinq hausses. Cette flambée qui se trouve être provoquée par les pays de l'OPEP et de la Russie est partie pour durer, semble-t-il, au grand dam des automobilistes des pays ne bénéficiant pas d'énergies fossiles pour se faire valoir. Cela dit au Maroc, les prix des carburants connaîtront à partir de ce soir 23h50 (jeudi 31 août) leur cinquième hausse en moins d'un mois. Pas de répit donc pour les automobilistes marocains qui, à peine la période estivale finie, devront faire face à une cinquième hausse des prix du gasoil et de l'essence pour la rentrée scolaire qui s'annonce explosive face une envolée des prix sans précédent. Pour en revenir à la pompe qui n'a de cesse de pomper le portefeuille de l'automobiliste, selon une source professionnelle, auprès de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants des stations-service au Maroc (FNPCGS), la hausse moyenne sera de 0,27 DH/litre pour le gasoil tandis que le prix de l'essence augmentera de 0,49 DH/litre. Si le prix du gasoil a augmenté pour la cinquième fois en trente jours, celui de l'essence a pour sa part enregistré une troisième hausse tout autant importante que sournoise. Face à l'envolée du prix des carburants à la pompe, le gouvernement avait décidé de relancer le soutien destiné aux professionnels du transport des voyageurs et des marchandises. « l'aide aux transporteurs nous a coûté 5 milliards de dirhams (MMDH) en 2022 et là, elle sera de nouveau allouée selon les mêmes critères », a déclaré en ce jour le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas lors de la conférence de presse qui suit le Conseil du gouvernement. Mais il n'y a pas que les professionnels du transport qui souffrent de ce problème. Les citoyens marocains en souffrent tout autant et pas que dans leur mobilité. « Ce gouvernement fait de l'amélioration du pouvoir d'achat une de ses priorités"a martelé Mustapha Baitas ce jeudi. Ce n'est pas le sentiment de nombre de Marocains qui constatent que les prix en général et du carburant en particulier, ne sont pas près de baisser. La situation géopolitique a assez évolué cet été pour faire remonter durablement le cours du baril. Et avec les décisions de réduction de la production pour faire remonter les cours par les pays de l'OPEP et de l'OPEP+ (Arabie saoudite en septembre un million et demi de barils par jour, Russie 300 000 barils de moins par jour...), cela va aller de mal en pis.