Les prix des carburants à la pompe n'ont de cesse de grimper au Maroc. Après plusieurs semaines marquées par les mauvaises nouvelles donc, pas l'ombre d'un semblant d'embellie aussi légère puisse-t-elle être. Bien au contraire et comme dirait l'expression pop chantée ici, ce n'est qu'un début "ou mazal mazal". Le litre d'essence en coûtera à partir de ce mardi 17 mai 2022, à celui qui aura l'intention de rouler avec et pas trop loin, désormais entre 15,35 et plus, dès lors que l'on s'éloigne de Mohammedia (Réf la moins chère à la pompe), soit une hausse d'environ 1,05 dirham tandis que le prix du gasoil a également grimpé et s'élève à 14,50 dirhams et plus, pour une hausse d'environ 25 centimes. Des marques n'ont pour l'heure pas encore répercuté cette hausse sur leur tableau d'affichage, mais qu'à cela ne tienne, elles ne devraient pas tarder à s'aligner. Avec ces prix qui partent en flèches et en appellent à d'autres, d'aucuns s'accordent à dire qu'il n'y aura pas de baisse avant plusieurs mois. Aussi, les inquiétudes autour du pouvoir d'achat, et notamment la question du prix du carburant, resteront bien ancrées dans les esprits des automobilistes et autres clients des stations-service. Ces derniers craignent qu'avec le contexte actuel, cela aille de mal en pis, c'est le même prix à l'enseigne. Pour expliquer la situation, c'est toujours la même rengaine. On s'en remet volontiers et comme toujours à l'international, « la demande mondiale en pétrole a explosé, les pays producteurs de l'OPEP n'ouvrent pas davantage les vannes, sur les marchés, le cours du Brent reste à un niveau élevé, le dollar s'envole par rapport au dirham... ». En attendant ce sont les citoyens "lambdas" ô doux euphémisme, qui en subissent en premier les conséquences et comme une "crise énergétique" dure normalement des années ce n'est pas demain la veille que l'on devrait y voir un semblant d'accalmie, car la tendance est à un "chauffe Marcel" manifeste. En effet, si les hausses des différentes formes de carburants sont une mauvaise nouvelle et que tout le monde en subit les conséquences, les plus touchés dans l'affaire ce sont les particuliers, des vaches à traire par excellence et à qui personne en ces temps difficiles ne pense. Cette catégorie de routiers propriétaires d'une "p'tite auto " considérée par la vox populi de nantie, à tort au demeurant, est une espèce en voie de disparition et c'est surtout le pan de la société qui est le plus saigné à blanc par "qui de droit". Au Maroc, la consommation du gazole au quotidien est de 20 millions de litres. On vous laisse le soin de calculer à partir de cette équation à plusieurs inconnues, les bénéfices et dividendes substantiels depuis le prix d'achat du produit et tout ce qui va avec pour l'amener à bon port. On n'occultera nullement la TIC (Taxe Intérieure de Consommation), la TVA -faut-il vous la définir ? -, les frais de marge du distributeur et du détaillant... avant que la goutte du carburant n'atterrisse dans votre réservoir pour vite s'évaporer. Petite consolation, et encore la grogne reste de mise, les professionnels, ont bénéficié bien que relativement d'un premier soutien exceptionnel (345 millions de dirhams), "pour faire face à la hausse des prix du carburant" avait annoncé le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas qui lors du dernier Conseil du Gouvernement avait fait la promesse d'en renouveler un autre supplémentaire. En France juste pour dire et quoique symboliquement, le gouvernement a instauré une remise de 18 centimes à la pompe jusqu'à l'été et l'exécutif souhaiterait prolonger cette aide jusqu'à la fin de l'année. Ce n'est là même pas une hausse de carburant de quinzaine dans nos stations-service. Ne dit-on pas que c'est le geste qui compte et particulièrement quand les poches sont vides et celles d'une grande partie de Marocains le sont malheureusement.