Le Maroc a fait de la question migratoire une priorité essentielle de son engagement pour un monde plus juste, plus équitable et plus solidaire, a affirmé, mardi à Rabat, le Directeur des questions globales au ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Étranger, Ismail Chekkori, lors d'une rencontre. Organisée par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur « Les bonnes pratiques et défis liés aux accords bilatéraux en matière de migration de main d'œuvre », cette rencontre intervient dans un but d'ouvrir le débat concernant les bonnes pratiques des accords bilatéraux sur les migrations de main d'œuvre et les partenariats pour la mobilité de compétences, en vue de permettre d'identifier les principaux défis qui nécessitent une attention particulière. « Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a fait de la question migratoire une priorité essentielle dans son engagement en faveur d'un monde plus juste, plus équitable et plus solidaire, face aux grands défis de notre époque », a affirmé, à cette occasion, M. Chekkori dans son allocution d'ouverture. Il a rappelé les nombreux accords signés avec les voisins européens sur le retour volontaire des migrants, la lutte contre la traite des êtres humains et le trafic de migrants, soulignant que des efforts sont en cours pour développer un système d'information national intégré sur les migrations internationales de main-d'œuvre. Conscient que la conciliation des besoins nationaux avec les exigences du marché du travail extérieur est devenue une question clé pour l'écosystème de l'emploi international, le Royaume a lancé il y a moins d'un an une initiative prometteuse visant à exploiter pleinement les possibilités d'emploi international pour relever les défis qui y sont liés, a ajouté M. Chekkori. Cet événement souligne l'importance centrale des migrations, de l'engagement en faveur de partenariats fructueux et d'une coopération internationale accrue dans ce domaine, à la lumière des changements de paradigme dans la gestion des migrations, a relevé le responsable marocain, mettant en exergue l'engagement du Maroc dans la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. De son côté, la Cheffe de Mission de l'OIM au Maroc, Laura Palatini, a indiqué que l'OIM considère la promotion de la bonne gouvernance de la mobilité du travail comme l'une de ses priorités, rappelant que l'organisation a, depuis 2019, développé une approche globale de la migration qui repose sur les partenariats pour la mobilité des compétences. Ce modèle de partenariat vise à s'assurer que la mobilité des compétences produit des résultats positifs à la fois pour les migrants, les communautés, les marchés du travail et les économies des pays d'origine et de destination, a-t-elle expliqué. Avec l'adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, les États membres ont exprimé leur engagement à améliorer les voies régulières de migration par le biais de l'objectif 5 du Pacte, qui prévoit d' « adopter les options et les voies de migration régulière de manière à faciliter la mobilité du travail et le travail décent (...) afin d'élargir et de diversifier les possibilités de migration sûre, ordonnée et régulière », a précisé Mme Palatini. Enracinés dans les Objectifs de développement durable 4, 8 et 10, et expressément appelés par l'objectif 18 du Pacte, les partenariats pour la mobilité des compétences offrent un outil centré sur la formation et le développement des compétences des travailleurs tout en mettant l'accent sur la collaboration multi-acteurs, a-t-elle également relevé. Adopté en 2018 lors d'une conférence intergouvernementale sur la migration à Marrakech, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières est le premier accord intergouvernemental destiné à couvrir toutes les dimensions des migrations internationales à travers une approche globale et exhaustive.