Un institut de recherche a affirmé que les opportunités commerciales des Accords d'Abraham n'ont pas atteint leur plein potentiel et ne font qu'effleurer la surface, et appelé le Maroc et Israël à commencer à négocier un accord de libre-échange. Le commerce mondial a connu une avancée notable avec la signature des Accords d'Abraham entre Israël et plusieurs pays du monde arabe en 2020. Dans certains cas, les échanges commerciaux sont passés d'inexistants à une évolution vers des millions de dollars comme c'est le cas avec les Emirats arabes unis. Mais depuis les accords, le commerce entre les pays signataires a augmenté à un « rythme impressionnant », a noté le ThinkThank The Abraham accords peace institute, notant que le commerce entre Israël et ses anciens partenaires de paix comme l'Égypte et la Jordanie, a considérablement augmenté en raison de l'élan positif créé par les accords d'Abraham. Selon la même source, les opportunités commerciales des Accords d'Abraham n'ont pas atteint leur plein potentiel et « n'ont fait qu'effleurer la surface », affirmant que les pays signataire ont l'opportunité de travailler ensemble pour étendre le libre-échange, faire progresser la route terrestre et développer la connectivité régionale, ce qui permettra « d'apporter la prospérité à leurs peuples d'une manière qui était auparavant inimaginable ». Le ThinkThank américain formule ainsi des recommandations spécifiques au Maroc en appelant à commencer dès à présent des négociations pour un accord de libre-échange, comme celui signé entre Israël et les Émirats arabes unis et de l'accord en attente de signature entre Israël et Bahreïn. « Ces accords commerciaux contribueraient à faciliter la création d'une zone de libre-échange entre les pays des accords d'Abraham. Cela permettrait aux pays membres de l'Accord de commercer plus facilement entre eux et avec d'autres partenaires, y compris les États-Unis », note l'institut, soutenant que les accords de libre-échange existant des États-Unis avec Israël, Bahreïn, le Maroc et la Jordanie « pourraient être utilisés pour établir une telle zone de libre-échange commune ». Selon les données du Bureau central des statistiques d'Israël, le commerce entre l'Etat hébreu et le Maroc a atteint 4,6 millions de dollars en mai 2023, représentant une augmentation de 4,55 % des échanges par rapport à mai 2022. Sur les 5 premiers mois de l'année 2023, le commerce a connu une évolution de 110,06 % des échanges par rapport à la même période l'année précédente en atteignant les 33,4 millions de dollars. Il s'agit là de la meilleure évolution parmi les pays signataires après celle affichée par les Emirats arabes unis. Pour le mois de mai 2023, les Emirats et Israel ont échangé pour plus de 298.4 millions de dollars, tandis que le commerce avec Qatar a évolué autour des 400.000 dollars. En termes de tourisme, sur le même mois observé, 300 citoyens marocains ont visité Israël, soit le même nombre qu'en mai 2022. Et sur les 5 premiers mois de l'année, 1 800 citoyens marocains ont visité Israël, soit une augmentation de 80 % par rapport aux cinq premiers mois de 2022. De leur côté, les touristes israéliens ont continué de faire du Maroc une importante destination sur le mois de mai. En effet, 20 750 Israéliens se sont envolés pour le Maroc (en augmentation de 16,35% par rapport à mai 2022), selon l'Autorité aéroportuaire d'Israël. Les chiffres indiquent que c'est plus grand nombre de voyageurs israéliens vers un pays signataire des Accords d'Abraham après les Emirats arabes unis qui ont séduit 95 043 Israéliens en mai 2023, représentant une augmentation de 23,01 % par rapport au même mois l'année dernière.