À l'approche de l'Aïd Al-Adha, le ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, à travers ses services et établissements, a annoncé la poursuite du programme de préparatifs pour la fête du sacrifice, mis en place depuis janvier 2023. Ainsi, une surveillance continue de l'approvisionnement du marché en animaux destinés à l'abattage pour le sacrifice de l'Aïd Al-Adha est mise en place, ainsi qu'une vigilance quant à l'état sanitaire du cheptel, en collaboration avec les professionnels des filières ovine et caprine, notamment l'Association Nationale des Ovins et Caprins (ANOC) et la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR). Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture précise que l'offre nationale globale en animaux destinés à l'Aïd est estimée à 7,8 millions de têtes, comprenant 6,3 millions d'ovins et 1,5 million de caprins. Cette offre dépasse la demande, estimée à 5,6 millions de têtes, dont 5,1 millions d'ovins et 500 000 caprins. À l'échelle nationale, 214.000 unités et fermes d'engraissement préparant les petits ruminants pour l'Aïd ont été enregistrées, indique le ministère, notant que depuis le début de l'opération d'identification, plus de 6,86 millions de têtes ovines et caprines destinées au sacrifice de l'Aïd ont été identifiées et marquées avec la boucle Aïd Al-Adha. Cette boucle, portant un numéro unique, assure la traçabilité des animaux depuis le producteur jusqu'au consommateur précise la même source, et elle joue un rôle essentiel dans le suivi sanitaire des animaux et en cas de réclamation jusqu'à l'abattage. En raison de l'impact de la pandémie COVID-19 et de deux années consécutives de sécheresse, le ministère rappelle que la filière ovine a connu un déséquilibre et une perturbation de la régularité de la reproduction du cheptel. De plus, cette situation, caractérisée par une hausse des prix des intrants, a eu un impact sur les coûts de production. Par conséquent, le gouvernement a autorisé exceptionnellement et temporairement l'importation afin de protéger le cheptel national et de garantir la stabilité des prix à la consommation, en suspendant les droits de douane et la TVA à l'importation, ainsi qu'en accordant un soutien financier de 500 DH par tête pour l'importation des ovins destinés à l'abattage. Ainsi, une quantité importante d'ovins a été importée conformément à une procédure établie qui garantit notamment l'état sanitaire et la qualité des animaux, souligne le communiqué. Aussi, le ministère indique que la surveillance sanitaire est assurée sur l'ensemble du territoire national par les services vétérinaires de l'ONSSA en étroite collaboration avec les vétérinaires privés et les autorités locales. Les contrôles portent sur l'état sanitaire des animaux, l'eau d'abreuvement et les aliments. À l'échelle nationale, la situation sanitaire du cheptel est jugée satisfaisante par le ministère. À ce jour, les services de l'ONSSA ont effectué plus de 2.000 inspections au cours desquelles ils ont prélevé et analysé 1.251 échantillons de viandes, 546 échantillons d'aliments pour animaux et 49 échantillons d'eau d'abreuvement indique le ministère. Ces opérations de contrôle, menées en collaboration avec les commissions mixtes, ont abouti à la mise en quarantaine de 419 ovins et caprins dans les élevages, ainsi qu'à la saisie et à la destruction de 259 tonnes de déchets de volaille, de 100 litres, 900 comprimés et 192 sachets de médicaments vétérinaires non autorisés. De plus, l'ONSSA a délivré 837 autorisations pour le contrôle des déchets de volailles, précise la même source. À la suite de ces inspections, 14 procès-verbaux d'infractions ont été dressés et transmis au parquet, dont 5 concernant l'utilisation de déchets de volailles pour l'engraissement des animaux et 9 liés à la vente de médicaments vétérinaires non autorisés. De plus, les services de l'ONSSA ont retiré l'autorisation sanitaire d'un établissement de fabrication d'aliments pour animaux dans la région de Casablanca-Settat. « L'ONSSA renforce les mesures de contrôle et de surveillance sanitaire des aliments pour animaux, des médicaments vétérinaires et de l'eau d'abreuvement au niveau des élevages. De plus, une surveillance rigoureuse du transport des fientes de volailles est mise en place, avec l'instauration d'une autorisation préalable des services vétérinaires de l'ONSSA afin de suivre leur itinéraire et leur destination. L'objectif est de prévenir toute utilisation frauduleuse dans l'engraissement des animaux« , souligne le ministère. En collaboration avec le ministère de l'Intérieur, le département de l'Agriculture indique assurer un suivi étroit de l'approvisionnement des différents marchés afin de garantir leur bon fonctionnement. Par ailleurs, pour soutenir la logistique de la commercialisation des animaux, le ministère de l'Agriculture, en collaboration avec les autorités régionales et provinciales, renforce les infrastructures en installant 34 marchés temporaires spécialement dédiés à la vente des animaux destinés à l'Aïd dans les différentes régions du Royaume, en fonction des besoins et de la demande des provinces. Pour conclure, le département de Sadiki souligne qu'à l'approche de l'Aïd, seuls les animaux portant la boucle d'identification spécifique Aïd Al-Adha seront autorisés à accéder aux marchés et aux foires aux bestiaux.