Le Maroc et les Pays-Bas ont signé un accord pour créer un fonds d'investissement de 300 millions d'euros, équivalent à 3,2 milliards de dirhams, pour financer des projets d'investissement dans les infrastructures. La convention relative à ce fonds a été signée aujourd'hui, mercredi, dans la ville de Salé, en présence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, et de Mark Rutte, Premier ministre du gouvernement du Royaume des Pays-Bas. A titre de rappel, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch avait reçu, en ce même jour à Rabat, Mark Rutte, premier ministre des Pays-Bas, qui effectue une visite officielle de travail au Maroc à la tête d'une importante délégation de responsables et d'hommes d'affaires. "Nous devons relever nos ambitions. Le potentiel de coopération est illimité" a déclaré le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en s'adressant à ce parterre d'hommes d'affaires et de hauts responsables présents lors d'une table ronde sur l'hydrogène vert, organisée en marge de la visite de Mark Rutte, premier ministre des Pays-Bas. S'il est une constatation, à faire c'est que les relations séculaires entre les deux Royaumes sont stratégiques, mais vont en deçà des ambitions ciblées et du Maroc et des Pays-Bas. "Les échanges commerciaux ont atteint 1,7 milliard d'euros en 2022. Je pense qu'on peut faire mieux", a également déclaré le Chef du gouvernement marocain Aziz Akhannouch. Cela dit, des secteurs fortement concernés, supposés être porteurs de projets, figure surtout celui de la transition énergétique. Aussi a-t-on dédié à cela, une organisation de table ronde sur l'hydrogène vert pour inciter le secteur privé des deux pays à se lancer dans des projets structurants communs. "Il existe un véritable gisement de croissance dans le secteur des énergies renouvelables. Le Maroc est bien avancé dans ce domaine et nous pouvons nouer plusieurs partenariats notamment dans l'hydrogène vert qui permettra la création d'un nombre important d'emplois", a souligné, de son côté, Mark Rutte. Et, un mémorandum d'entente a été signée entre les deux parties, ainsi que l'institution financière Invest International. L'accord prévoit une enveloppe de 300 millions d'euros, à destination des entreprises des deux pays pour l'aide à l'investissement et l'assistance technique. Les secteurs prioritaires dans ce projet étant les énergies renouvelables, les infrastructures, l'industrie décarbonée et l'agriculture. Alexandre Dugay Wortman, chargé des projets au Maroc, en Guinée et au Sénégal dans le fonds d'investissement « Invest International », qui a signé cet accord justement, a déclaré que 35% du montant alloué à ce fonds est une subvention, et le reste est sous la forme de prêts. Alexandre Dugay Wortman a indiqué à Hespress, que le fonds financera « des projets liés à l'eau et aux énergies renouvelables« , et a déclaré que "les Pays-Bas sont intéressés à investir dans l'hydrogène vert", et il est prévu que "la possibilité d'investissement soit explorée après que le gouvernement marocain ait présenté son nouveau plan dans ce domaine". Le responsable néerlandais a déclaré qu'"il y avait effectivement une forte volonté pour travailler avec le Fonds d'investissement Mohammed VI afin d'identifier des projets d'investissement, et des discussions ont également eu lieu avec l'agence National Ports Authority pour déterminer les besoins en termes". L'affectation de ce nouveau fonds d'investissement au Maroc est conforme, selon Fortman, aux objectifs du nouveau modèle de développement et aussi pour soutenir les efforts visant à résoudre le problème de la rareté de l'eau à travers la construction d'usines de traitement d'eau et de stations de pompage.
C'est ainsi que 300 millions d'euros seront investis sur 3 ans, après que les programmes seront évalués et la possibilité d'injecter des dotations financières supplémentaires sera discutée, selon Wortman. Les Pays-Bas sont le cinquième investisseur étranger au Maroc, puisqu'environ 70 entreprises néerlandaises sont actives au Royaume dans de nombreux domaines, les relations entre les deux Royaumes datant de plusieurs siècles. C'est au demeurant ce qu'a déclaré Aziz Akhannouch, chef du gouvernement lors de la cérémonie de signature de l'accord, " les relations entre le Maroc et les Pays-Bas remontent à des siècles ; Le premier traité d'amitié et de commerce a été signé entre les deux pays en 1610, indiquant que les relations se sont renforcées au fil du temps et ont réussi à relever tous les défis et tous les paris".
Lors de cette réunion, à laquelle ont participé un certain nombre de ministres marocains et de représentants du secteur privé, Akhannouch a noté que "les Pays-Bas sont le pays de résidence d'une importante communauté marocaine qui a réussi à s'intégrer dans la société néerlandaise". Il a également fait l'éloge des Pays-Bas soutien à la proposition de l'autonomie proposée par le Maroc pour résoudre le conflit du Sahara. Les échanges commerciaux entre le Maroc et les Pays-Bas se sont élevés à environ 1,7 milliard d'euros (18,5 milliards de dirhams) l'an dernier, selon les statistiques présentées par Akhannouch, appelant à encourager ces investissements et à relever le niveau des échanges commerciaux au vu du grand potentiel disponible. Akhannouch a souligné que « les Pays-Bas peuvent jouer un rôle dans le renforcement du partenariat stratégique entre le Maroc et l'Union européenne« , soulignant l'importance de poursuivre le dialogue dans les domaines de la sécurité, de la justice et de la migration.