Le Secrétariat général du gouvernement (SGG) s'engage à mettre fin à la prédominance de la langue française dans la traduction des textes juridiques. Dans un avenir proche, il prévoit la publication du Bulletin officiel (BO) en langue amazighe, suivi ultérieurement d'un bulletin de traduction en anglais et en espagnol. Mohamed Bouhlal, conseiller juridique au sein du Secrétariat général du gouvernement (SGG), a souligné lors d'une conférence de presse sur l'accès à la loi, lors du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), que la création d'un bulletin général en langue amazighe pour le Bulletin officiel est une priorité. Ce document devra être aussi crédible et précieux que son équivalent en arabe, conformément aux délais fixés par la loi organique. Le responsable a, en ce sens, expliqué que jusqu'à présent, les publications du Bulletin officiel se limitaient au bulletin général et au bulletin officiel de traduction, mais il est maintenant nécessaire de répondre aux dispositions de l'article 5 de la Constitution. Ce texte, a-t-il précisé, reconnaît l'amazighe comme une langue officielle de l'État, et un patrimoine commun à tous les Marocains, de même que la loi organique relative à la mise en œuvre du caractère officiel de l'amazighe soutient également cette reconnaissance. Le SGG envisage également de créer des bulletins de traduction officiels en anglais et en espagnol, en plus du bulletin en français, a encore souligné Mohamed Bouhlal, notant que cette démarche est conforme à l'article 5 de la Constitution, qui insiste sur la nécessité de concilier la politique linguistique et la culture nationale, et de maîtriser les langues étrangères les plus couramment utilisées dans le monde. Tout en mettant en avant l'importance de connaître la loi et d'assurer l'accès à celle-ci grâce aux technologies modernes, le conseiller au sein du SGG a confirmé que les publications du Bulletin officiel seront bientôt disponibles en amazighe, en anglais et en espagnol, afin de favoriser l'ouverture aux différentes cultures et langues. Bouhlal a, en outre, insisté sur le fait que l'amazighe est une langue constitutionnelle au même titre que l'arabe, faisant remarquer que le Secrétariat général du gouvernement travaille depuis plusieurs mois à mettre en œuvre le caractère officiel de l'amazighe, en mobilisant des enseignants et des experts juridiques maîtrisant la langue amazighe. Dans ce sens, le SGG prévoit de renforcer ses ressources humaines en ouvrant ses portes aux diplômés de l'École Supérieure Roi Fahd de traduction et aux établissements qui enseignent l'amazighe, ainsi qu'aux personnes maîtrisant l'arabe et l'amazighe. En outre, a-t-il poursuivi, l'une des priorités du SGG est de faciliter l'accès à la législation via son site web. Il envisage à cet égard de simplifier l'interface du site, d'améliorer le moteur de recherche pour une consultation rapide de l'information et de développer le site pour inclure les langues amazighe, anglaise et espagnole. Enfin, a fait savoir le conseiller juridique, le SGG travaille sur la création d'une section spéciale sur son site web dédiée à la publication de textes mis à jour, et qui sera gérée par un comité de mise à jour chargé de consolider, réviser et relire les textes, afin de s'assurer de l'exactitude de chaque changement, complément ou correction dans la version consolidée publiée.