Malgré les conditions climatiques défavorables et une sécheresse atteignant un niveau historique, la filière de l'avocat, qui consomme énormément d'eau, a fait une saison record. Les grands producteurs-exportateurs peuvent s'en féliciter. La filière de l'avocatier au Maroc a terminé sa campagne atteignant 40.000 tonnes de production pour cette saison. Selon le site FreshPlaza, qui cite Abdellah Elyamlahi, PDG de Export Optimum, la production a « frôlé un record historique ». « La production au niveau national a atteint 40.000 tonnes, nous avons frôlé un record historique de production marocaine d'avocat, mais nous l'atteindrons sûrement la saison prochaine », s'est-il félicité. Malgré le sécheresse et la situation catastrophique des barrages au Maroc, la production d'avocats, l'un des fruits qui consomme le plus d'eau, environ 100.000 litres d'eau irriguée par jour pour chaque hectare, le PDG de la société productrice a affirmé que l'objectif sera de tripler la production d'ici 4 ans. Abdellah Elyamlahi avait déclaré auparavant que la production marocaine était en passe de tripler en 2027 pour atteindre 100.000 tonnes et assuré au cours de cette saison, qu'elle donnait « toutes les raisons de croire encore à cette perspective ». Parmi les plus grands acheteurs d'avocats produits au Maroc figurent les Pays-Bas, de la France, de l'Espagne, du Royaume-Uni et de la Russie. Pour cette demande étrangère, Abdellah Elyamlahi a expliqué qu'il existe deux profils de clientèle: « Les clients de classe A, qui ont des commandes stables, dans le cadre de programmes d'exportation avec des prix hebdomadaires fixes, et les clients +hot spot+, qui ont des prix fluctuants et souvent plus élevés ». Au niveau des prix, il a révélé que la saison a été marquée par un décalage des prix. « L'avocat marocain a été exporté à un prix moyen de 4 euros le kilo cette saison, alors qu'auparavant les prix atteignaient 5 ou 5,5 euros le kilo. « Cette baisse de prix survient malgré la forte demande d'avocats marocains et une augmentation générale du prix », a-t-il indiqué, imputant la responsabilité à des comportements spéculatifs chez des intermédiaires « qui ont fait baisser les prix ».