L'agence de notation Standard and Poor's (S&P), a confirmé, vendredi 31 mars, la notation BB+/B du Maroc avec perspective stable. Standard & Poor's a ainsi maintenu sa note de la dette souveraine du Maroc qui reflète, a-t-elle estimé dans un communiqué, l'efficacité des « réformes économiques et fiscales en cours au Maroc, ouvrant la voie à une croissance plus inclusive, une augmentation des investissements privés nationaux et étrangers et une réduction progressive du déficit budgétaire ». Selon l'agence, le maintien d'une perspective stable indique que les risques pesant sur le profil d'émetteur du pays sont pour l'heure mesurés, et que « les perspectives stables reflètent notre attente que les réformes structurelles en cours devraient soutenir une croissance économique robuste et aider à contrebalancer les pressions externes et budgétaires ». Et S&P de relever que la dette publique nette du Maroc devrait augmenter et se stabiliser à 65 % du PIB d'ici 2026, soit une hausse de 13,5% par rapport aux niveaux d'avant la pandémie. Par ailleurs, l'Agence a indiqué s'attendre « à ce que le PIB par habitant augmente (près de 5.000 $ en 2026), mais restera inférieur à celui des autres économies émergentes ». « Le faible revenu par habitant du Maroc met en évidence des faiblesses structurelles persistantes, y compris une importante économie informelle, de grandes disparités de revenus entre les régions et un taux de chômage élevé », souligne-t-elle. « L'économie marocaine a résisté à plusieurs chocs régionaux et mondiaux au cours des deux dernières décennies tout en maintenant l'accès aux financements extérieurs et intérieurs », met en avant S&P, qui affirme que la hausse du PIB à 3,5% en 2023 sera soutenue « par un rebond de la production et les performances solides des principaux secteurs du pays orientés vers l'exportation, y compris le tourisme, le phosphate et l'industrie automobile et aérospatiale ». À noter enfin que cette confirmation intervient dans une conjoncture internationale des plus rudes et au moment où d'autres économies, comme la Turquie, ont été déclassées voyant leurs perspectives de dette ramenées de stables à négatives.