C'est un véritable plaidoyer auquel s'est livré le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, en faveur d'une réforme du Code de la famille. S'exprimant, samedi à Marrakech, lors du 2è sommet de la femme RNIste, Akhannouch, également chef du gouvernement, a insisté sur le rôle que joue le référentiel islamique pour, l'objectif étant de parvenir à un consensus autour de la réforme du Code de la famille, dans le cadre de la commanderie des croyants, incarnée par le Roi Mohammed VI. Après avoir évoqué les avancées et les réalisations acquises au profit de la femme durant les 20 dernières années, entre autres le Code de la famille de 2004, la Constitution de 2011, la loi relative à la lutte contre les violences de 2018, la loi sur la parité de 2017, ou encore la scolarisation des filles, Akhannouch a invité les femme RNIstes à formuler et lui remettre des propositions pour la réforme voulue. «Je vous appelle à travers ce sommet à élaborer des amendements pour la réforme de ce Code et à inclure vos propositions sous la forme d'un Livre blanc que vous devrez remettre d'ici le mois de juin au bureau politique du RNI pour sa validation», a-t-il dit devant l'assistance, très nombreuse, lors de ce sommet tenu sous le thème «La femme au cœur du défi du développement: acquis, défis, expériences partagées». Le président du RNI a, en outre, passé en revue les réalisations de sa formation politique en la matière, rappelant que le parti de la Colombe a réussi à faire élire, lors des scrutins du 8 septembre 2021, quelque 2.200 femmes conseillères municipales. «Le RNI compte aussi 18 présidentes de Conseil municipal, deux présidentes de région, quatre conseillères parlementaires et 17 députées», a-t-il dit. A noter qu'outre les cadres et militants du RNI et la présidente du Conseil national des droits de l'homme (CNDH), Amina Bouayach, cette rencontre s'est déroulée en présence de personnalités étrangères, telles Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, qui a salué l'avancée du Maroc en matière des droits de la femme, Walburga Lerchenfeld, vice-présidente de l'Organisation des femmes du Parti populaire européen, Ndaye Dieng, vice-présidente de la Fondation de la Confédération africaine pour la paix à Genève, et Echata Mohamed Ali, sénatrice du parti Convention pour le renouveau des Comores (CRC).