Hammouchi reçoit l'Inspecteur général par intérim de la Police au ministère pakistanais de l'Intérieur Société et Région    Mohammed Berrid et Abdeltif Loudyi reçoivent le Chef d'Etat-Major des Armées de la République Centrafricaine    Le premier vice-président de la Chambre des représentants s'entretient avec le président du parlement de la CEMAC    Perspectives économiques : L'exercice 2025 s'annonce sous de bons auspices    Compensation : les émissions de dépenses baissent de 37,4% à fin décembre    Royal Air Maroc inaugure sa nouvelle ligne directe Casablanca-Pékin    Palestine : Libération d'un premier groupe de prisonniers palestiniens    La CIA publie une carte intégrale du Maroc    TikTok première victoire politique pour Trump ?    Real : Florentino Pérez, réélu président    Al Haouz: Des mesures proactives pour atténuer les effets de la vague de froid    Météo : rafales de vent et chasse-poussières dans certaines provinces du Royaume    Bensaid annonce la généralisation des services "Pass Jeunes" à l'échelle nationale    Etats-Unis: Donald Trump prête serment pour un second mandat présidentiel    Même si l'UE ne compte pas le Sahara dans l'accord avec le Maroc, les compagnies aériennes sont demandeuses    Aziz Akhannouch : L'objectif est de renforcer la position d'Agadir en tant que pôle industriel stratégique    Bourse : le MASI maintient sa dynamique haussière    Football. Le classement des meilleurs championnats africain    Football. Un nouveau centre technique de la FIFA pour 2026    Tanger-Tétouan-Al Hoceima : Le Conseil régional dresse son bilan de mi-mandat    José Manuel Albares salue la constante augmentation des échanges commerciaux avec le Maroc    Pr. Redouane Samlali : «Notre objectif principal est de structurer et d'élargir l'offre de soins sur l'ensemble du territoire» (VIDEO)    Youssef Amrani prend part à la cérémonie d'investiture de Donald Trump    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    Mme Seghrouchni: 2.373 agents amazighophones déployés à fin 2025    Les Arts et les Mémoires se fêtent au Togo    À Agadir, la nouvelle usine du groupe de câblage automobile Leoni inaugurée, 230 millions de dirhams mobilisés    Rangers : Hamza Igamane dans le viseur de l'OM    Hachim Mastour se livre sur sa dépression et espère retrouver un club en Italie    Manchester United : Mazraoui pointé du doigt après la défaite face à Brighton    Le Wydad face à un dilemme avec son capitaine    Disparition de chauffeurs marocains : Coordination renforcée entre le Maroc, le Niger et le Burkina Faso    Trump prête serment en tant que 47e président des Etats-Unis : l'âge d'or de l'Amérique commence maintenant    Citoyenneté/Immigration: le programme choc promis par Trump dès son investiture    Le ministre de la Justice français salue les efforts du Maroc dans l'arrestation de l'un des trafiquants de drogue les plus dangereux    Revue de presse de ce lundi 20 janvier 2025    Marche populaire massive à Rabat pour le droit de grève    Le bitcoin atteint un nouveau record, dopé par l'investiture de Trump    La Coordination nationale des syndicats tient mordicus à son dossier revendicatif    En Nesyri s'offre un doublé et s'illustre avec Fenerbahçe !    Hommage au grand poète Nizar Kebbani à Casablanca    Le phénomène de Nass El Ghiwane, une contribution au génie marocain    Abdelhak Mabchour n'est plus    Les truffes au Maroc : une richesse encore sous exploitée    Le vice-président chinois rencontre Elon Musk et des chefs d'entreprise américains à Washington avant l'investiture de Trump    Les prévisions du lundi 20 janvier    Les températures attendues ce lundi 20 janvier 2025    Essaouira: Les "Guerrières de la Paix" nominées au Nobel de la Paix 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Algérie-Hirak : quatre bougies et peu de dents contre la tyrannie
Publié dans Hespress le 22 - 02 - 2023

Quatre années se sont écoulées depuis la première vague de manifestations pacifistes du Hirak (22 février 2019) et le climat n'a eu de cesse de s'assombrir et de se durcir en Algérie.
Aujourd'hui, à l'occasion de la célébration de son quatrième anniversaire force est de constater que cet ébranlement de la société algérienne comme jamais auparavant depuis six décennies, petit à petit s'éteint par la puissance d'une tyrannie d'un régime sénile et qui plus est, mal élu qui veille au grain.
La protestation, cependant continue de mijoter et si ce n'est pas visible à l'interne ou la répression est en ébullition, ce qui témoigne d'une inquiétante dérive d'Etat, les collectifs de citoyens algériens hors de leur pays ont pris la relève et organisent des meetings de soutien çà et là, de par le monde, comme ce fut le cas ce week-end à Paris. En effet, si en Algérie le gouvernement a réussi à museler la contestation politique à coups d'intimidation d'arrestations et d'interdiction, les voix discordantes ne viennent pas à manquer dans la diaspora.
L'atmosphère en cette Algérie "nouvelle" voulue par le président algérien au nom imprononçable est, pour ainsi dire, devenue irrespirable pour le citoyen algérien. Le pays est en pleine dérive autoritaire. Ceux qui se sont trop affichés et plus particulièrement ceux ayant poursuivi le combat après l'essoufflement de la mobilisation popu­laire amorcé, au printemps 2020, Dame Covid et ses restrictions obligent, n'ont d'autres choix que l'exode, l'exil... ou la prison. C'est l'institu­tionnalisation de l'arbitraire et de la mise à mort sociale.
Le régime sénile des capos d'Alger peut aujourd'hui chanter victoire. Une victoire qu'il doit à la double aubaine dont il a bénéficié. La crise Co­vid, lui a permis l'interdiction des rassemble­ments, du tout bon pour éteindre la protestation sociale. Quant au conflit en Ukraine, cela lui a do­pé les prix des hydrocarbures, lui offrant une bouffée d'oxygène qui lui permet d'acheter provisoirement la paix so­ciale.
Pour le régime sénile d'Alger, qui au demeurant s'en frotte les mains, il est fini le temps pour "la populace" où tous les espoirs étaient permis au regard des manifestations bon enfant, pacifiques et disciplinées. Les citoyens algériens étaient unis par une fierté collective et défilaient en masse, arpentant les rues des villes et villages du pays en rêvant à une nouvelle indépendance et défiant le pouvoir et régime militaire, deux fois par semaine (mardi, jour des étudiants et vendredi mobilisation générale). Aujourd'hui on désenchante, le kaki a progressivement repris l'avantage. Les caporaux d'Alger ont resserré doucement et sûrement l'étau sécuritaire autour de ce mouvement du Hirak devenu par la force des choses et du pouvoir impuissant et incapable de s'organiser.
C'est que c'est du "no way" avec les deux séniles du Muppets Show made in Algeria. L'oppo­sante algérienne, Amira Bouraoui, depuis sa mésaventure tunisienne en sait des choses quant au choix à cette équation à zéro inconnue si simple et si douloureuse à la fois, "la prison ou l'exil". Et si elle s'en tire in fine à bon compte, d'autres n'ont pas eu cette chance. Ils sont des mil­liers à s'être exilés en France et ailleurs en Europe, ou au Canada voire les Etats-Unis et tiens ! même au Maroc, la Tunisie dans l'affaire étant devenu plutôt dangereuse de­puis qu'Alger y a totalement renforcé son influence et que Kaïs Saïed de ses soubrettes s'est soumis.
Aujourd'hui en Algérie, le régime des capos après avoir fait du nettoyage dans la dissidence, s'attelle à museler tout ce qui bouge dans les médias et ONG. En supprimant dernièrement une des dernières organisations encore actives de défense des droits, le pouvoir algérien fait basculer le pays dans l'arbitraire et le risque de violence d'Etat. Pour ce qui est du délit d'opinion, ils sont plus de trois cents prisonniers à gouter de la paille et des verrous des geôles en Algérie.
On vous épargne la mise sous scellés d'une manière ou d'une autre des médias locaux et l'on ne peut que compatir de voir un fleuron du journalisme algérien El Watan en l'occurrence, marcher au pas si peut dire ainsi. Le champ médiatique en Algérie est pour ainsi dire dévasté ou tout au moins il n'a de cesse de s'appauvrir. C'est l'évidence même, l'Algérie "nouvelle" a cette particularité d'avoir basculé dans une autre ère, celle de la répression à tout bout de champ. Le régime sénile d'Alger dans son escalade sécuritaire entre dans une phase dicta­toriale comme jamais auparavant.
Cela se caractérise par la remise en cause du pluralisme, l'instrumentalisation politique de l'accusation de terrorisme à l'interne et de cet éternel ennemi de l'extérieur pour parer au plus pressé afin de mettre au pas la population et d'éteindre dans l'œuf toute velléité dissidente. Par ailleurs, plus que jamais, le régime est de plus en plus ouvertement militarisé, d'où ce con­texte politique marqué par une militarisation et un chauvinisme conservateur assumés, tant il est connu qu'en Algérie l'armée ne gouverne pas, mais décide de tout et rien, tout simplement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.