La conférence africaine sur la réduction des risques en santé se déroule actuellement à Marrakech sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI. Intervenant lors d'une table ronde consacrée à la réglementation du cannabis médical, un expert israélien a indiqué s'attendre à ce que le Royaume soit pionnier dans le domaine de la fabrication de produits médicaux extraits du cannabis en Afrique, après que le Maroc en ait légalisé sa culture. Yuval Simha Landschaft, directeur de l'Agence de cannabis médical en Israël (IMCA), a souligné que le Royaume devrait largement en bénéficier sur les plans économique et social, en plus de soigner les malades. Le directeur de l'IMCA a présenté son pays comme un leader dans la médicalisation du cannabis au regard de l'expérience accumulée dans l'utilisation des dérivés du cannabis dans l'industrie pharmaceutique. Il a déclaré qu'Israël était prêt à coopérer avec le Maroc et à échanger les expériences dans ce domaine. « Israël est considéré comme l'un des pays leaders dans l'utilisation du cannabis dans le domaine médical », et le pays veut « soutenir l'utilisation du cannabis en la limitant à un usage médical », explique l'expert. Yuval Simha Landschaft a ajouté que « les principes d'Israël sont simples à comprendre. D'abord, nous parlons de médicalisation et non pas de légalisation. Mais il n'y a pas de médicalisation sans médecins. Ces derniers ne prescriront pas des plantes sans en connaître la teneur ». Il a expliqué qu'Israël assure la formation des professionnels de la santé, notamment les médecins, les infirmières et les pharmaciens, afin de leur permettre d'acquérir les connaissances nécessaires pour fournir des médicaments de qualité extraits du cannabis ». L'Etat hébreu poursuit la recherche scientifique pour développer la production dans ce domaine, notant que son pays en a autorisé l'exportation en 2020. Israël. Il a ajouté que le pays organise également des formations pour les agriculteurs, afin de renforcer la production et d'assurer une production exempte de toute substance nocive pour la santé humaine, car il ne s'agit pas d'agriculture ordinaire, mais de culture à partir de laquelle des produits médicaux sont extraits, et doivent répondre aux normes de fabrication des produits pharmaceutiques. « Une expérience dont a bénéficié le Maroc », a affirmé le professeur Redouane Rabii, président de l'Association marocaine consultative d'utilisation du cannabis (AMCUC) qui indique que « cette dernière collaborait depuis une année et que ça avait aidé sur pas mal de domaines ». Le professeur a en outre ajouté que le Maroc possédait toutes les qualités pour réussir le projet de légalisation du cannabis, au regard de l'ensoleillement, de sa proximité géographique avec les marchés émergents européens et africains et d'une infrastructure de ports et d'aéroports qui facilitera le processus d'exportation, en plus de l'expérience qu'il a accumulée dans la culture traditionnelle du cannabis.