Instituée lors de l'adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) au sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, la Conférence des Parties (COP), se réunit chaque année depuis 1995, rassemblant les représentants des États qui ont signé la CCNUCC ainsi que les acteurs civils avec pour objectif de faire le point sur l'application des engagements pris en faveur du climat et en négociant de nouveaux engagements. Après la COP22 organisé au Maroc à Marrakech, l'Égypte accueille cette année la deuxième COP africaine (COP27) à Sharm El-Skheikh, qui a démarré ce dimanche 6 novembre et se poursuit jusqu'au 18 novembre, dans le but est de se pencher à nouveau sur la question du changement climatique et les dangers que représente ce phénomène sur note planète. » Je crois profondément que la COP 27 est l'occasion de montrer l'unité face à une menace existentielle que nous ne pouvons surmonter que par une action concertée et une mise en oeuvre efficace », a confié le président égyptien, Abdel Fattah El-Sissi, l'occasion de l'organisation de cet évènement important qui intervient dans un contexte sanitaire, géopolitique et économique très spéciale. Quels sont donc les objectifs et visions de l'Égypte à travers cette COP. Pour cette COP27, qui marque le 30e anniversaire de l'adoption de la CCNUCC, l'Égypte a exposé sa vision et ses objectifs pour des résultats négociés réussis et consensuels à la COP27. Il s'agit entre autres de réaliser autant de progrès que possible sur tous les points en cours de négociation, de manière équilibrée et équitable, et sur la base des règles et principes qui régissent l'action collective pour lutter contre le changement climatique et ses impacts. Cela signifie de fournir un programme de travail d'atténuation complet et ambitieux, réaliser et capturer des progrès significatifs vers l'objectif mondial d'adaptation, remédier au déficit des pertes et dommages, notamment en trouvant une solution équilibrée au problème de financement, et relever efficacement le défi du financement climatique d'une manière a créée la confiance dans le processus et apaiser les craintes, appelant ainsi les pays en développement à contribuer à l'effort mondial sans un soutien proportionné, peut-on lire dans la vision de la présidence. Il est également question de fonder les travaux de cette COP sur les données scientifiques les plus fiables et les plus crédibles disponibles qui ont constamment établi la nécessité d'une action urgente pour combler les lacunes existantes, en particulier en matière d'atténuation, d'adaptation et de financement climatique. L'Égypte compte aussi veiller à ce qu'aucun pays ou groupe ne soit laissé pour compte en renforçant la confiance et la compréhension mutuelles et en soulignant la nature mondiale du défi climatique et donc la nécessité d'une action collective, complémentaire et collaborative, insistant sur la nécessité de passer des négociations à la mise en œuvre à travers des initiatives spécifiques, mesurables et percutantes à livrer et à mettre en œuvre sur le terrain. Ainsi, et parallèlement aux pistes de négociation, la présidence égyptienne de la COP27 a désigné un certain nombre de journées thématiques clés qui inscriront à son ordre du jour un certain nombre de tables rondes et d'événements parallèles. Alors que quelque 35.000 participants sont attendus pour la COP27, la présidence explique que les journées thématiques s'inscrivent dans le cadre des efforts déployés par le pays hôte pour permettre une large interaction avec diverses parties prenantes où la voix des jeunes, des femmes, de la société civile et des peuples autochtones sera au centre de ces discussions et un catalyseur de son influence. Parmi les principaux domaines d'intérêt figurera la promesse de l'innovation et des technologies propres ainsi que la centralité de l'eau et de l'agriculture à la crise climatique souligne la présidence de la COP, notant que le rôle de la science sera également mis en avant, en plus de la perte de biodiversité, de la transition énergétique, des efforts de décarbonation et de la finance. Si lors de la COP26, les pays signataires de la convention s'étaient engagés à réviser chaque année leurs ambitions de réduction de gaz à effet de serre, seuls 24 pays d'entre eux ont pu réaliser cela, laissant la planète sur une trajectoire d'un réchauffement de 2,5°C à 2,6 °C d'ici 2030. Un chiffre que la COP 27 est censée corriger, à l'horizon de l'organisation de la COP28 en 2023, dont l'une des missions sera de faire le premier bilan mondial de l'Accord de Paris pour le climat où les pays signataires se sont engagés à débourser des milliards de dollars pour venir en aide aux pays pauvres à faire face aux changements climatiques.