Le pont reliant la Russie et la Crimée a été partiellement détruit samedi dans une explosion, attribuée par Moscou à un camion piégé. Cette infrastructure clé et symbolique pour la Russie semble indiquer que l'Ukraine cherche non seulement à récupérer les 4 régions annexées par Moscou mais aussi la Crimée. Ce nouvel événement fait entrer la guerre entre les deux pays dans un nouveau chapitre, selon les observateurs. Un premier bilan, fait état de 3 morts dans l'explosion, après que des réservoirs de carburant aient pris feu dans un camion traversant le pont, selon un Commission russe qui a repris l'enquête. Le vice-président de la Douma d'État a décrit l'attentat à la bombe comme une « déclaration de guerre », et le ministère russe des Affaires étrangères l'a considéré comme une preuve de la «nature terroriste» du gouvernement ukrainien. De son côté, le ministère ukrainien de la Défense l'a décrit comme la chute d'un symbole de la Russie. Cette explosion intervient seulement quelques jours après les explosions au niveau des gazoducs Nord Stream 1 et 2 reliant la Russie à l'Allemagne. Dans la soirée, les autorités russes ont annoncé la reprise du trafic pour les voitures et les trains. Seuls les camions ne peuvent pas encore emprunter le pont. Les mesures de sécurité ont été renforcées. C'est désormais le Service fédéral de sécurité (FSB) qui va contrôler la sécurité sur le pont. Selon les dernières informations, la Russie n'envisage pas de riposter, au moment où l'armée russe a annoncé la nomination d'un nouveau commandant de son « opération militaire spéciale » en Ukraine.