Les prix du pétrole évoluaient peu mercredi, le marché guettant de nouvelles informations au sujet de l'accord sur le nucléaire iranien ou de nouveaux signaux sur l'économie mondiale. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre perdait 0,13% à 92,20 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre cédait quant à lui 0,09%, à 86,45 dollars. Si l'or noir freinait sa dégringolade, il restait à un niveau très bas, le Brent ayant atteint plus tôt en séance 91,51 dollars, un niveau plus vu depuis mi-février, avant l'invasion de l'Ukraine. La veille, le WTI avait sombré à 85,73 dollars, au plus bas depuis fin janvier. « Le marché du pétrole peine à ignorer les craintes de récession, et il y a peu de chances que cela change bientôt », explique Stephen Brennock, analyste chez PVM. En Europe et en Asie, des indicateurs économiques peu encourageants pèsent sur les perspectives de la demande en brut. Au Royaume-Uni, l'inflation a dépassé 10% pour la première fois en 40 ans, minant le pouvoir d'achat des Britanniques. Le marché surveille par ailleurs les négociations autour de l'accord sur le nucléaire iranien, qui permettrait au pays de reprendre ses exportations de pétrole. L'Union européenne (UE) a dit examiner mardi la réponse de l'Iran à son compromis « final » sur le dossier nucléaire. « Le marché semble se positionner pour la possibilité d'un accord, mais le risque est qu'en cas d'échec, les prix rebroussent chemin » et remontent vivement, prévient Warren Patterson, analyste chez ING. Le nouveau secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a cependant voulu rassurer les marchés mercredi matin. « La Chine est une source phénoménale de croissance », a-t-il assuré lors d'un interview avec Bloomberg TV. « Nous n'avons pas encore vu la Chine rouvrir à cause de sa politique de zéro-Covid. Je pense que cela aura un effet marquant quand la Chine reprendra à son rythme normal », a-t-il ajouté.