Vers 11h35 ce jeudi, le Brent prenait 0,87% à 101,57 dollars. Le baril de West Texas Intermediate montait quant à lui de 0,74% à 99,26 dollars.Les prix du pétrole oscillaient entre le rouge et le vert jeudi, après deux jours de pertes conséquentes, toujours en proie aux craintes de récession qui pourraient menacer la demande, mais aussi aux baisses d'approvisionnement dans un marché tendu. Vers 09h35 GMT (11h35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 0,87% à 101,57 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, montait quant à lui de 0,74% à 99,26 dollars. «Justifiées ou non, les craintes de récession ont été le principal moteur de ces trois derniers jours», estime Tamas Varga, de PVM Energy. En trois séances, le Brent, référence de l'or noir en Europe, a perdu près de 11% et le WTI a dévissé de près de 9%. Pour l'analyste, le «récent bain de sang sur le marché pétrolier» est dû aux «craintes de récession (qui) ont poussé les investisseurs à se détourner du pétrole», bien que le déclencheur de ce changement soudain de sentiment reste un «mystère». «Après tout, (...) il n'y a pas eu de revirement significatif dans les fondamentaux» du marché, toujours très tendu et suspendu aux perturbations d'approvisionnement, souligne Tamas Varga. La «crainte que la Chine n'intensifie les restrictions pour contenir une épidémie de Covid-19 à Shanghai» participe également au mouvement de baisse des prix, notent les analystes d'UBS. Depuis dimanche, un rebond est observé et Shanghai a signalé mercredi 24 cas supplémentaires. Plusieurs millions de personnes sont confinées en Chine à cause de ce rebond épidémique qui fait craindre le retour de restrictions, en particulier à Shanghai, un mois après la levée d'un long et éreintant confinement. Les analystes d'UBS s'attendent à ce que les cours du brut rebondissent. «De nombreux producteurs de pétrole de l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) continuent de lutter pour atteindre leurs objectifs de production, et la capacité de réserve du groupe pour faire face à de futures interruptions de l'offre s'amenuise», font-ils valoir. Une interruption de la production de pétrole en provenance de Russie pourrait restreindre davantage l'offre mondiale, ajoutent-ils. «Les prix du brut devraient augmenter car la croissance de l'offre reste inférieure à celle de la demande au cours des prochains mois», résume Mark Haefele, analyste chez UBS.