Un protocole d'accord a été signé à Rabat, aujourd'hui, entre les ministères de la Justice du Royaume du Maroc et l'Etat d'Israël sur le renforcement et l'encouragement de la coopération bilatérale dans le domaine judiciaire. Cette déclaration conjointe en matière de Justice a été signée ce mardi, par les ministres de la Justice Abdellatif Ouahbi et son homologue israélien Gideon Saar. Elle a pour objectif de renforcer les relations entre les pays et de promouvoir le dialogue et la collaboration sur diverses questions juridiques pour assurer la coopération judiciaire entre les deux pays. Cette opportunité intervient au cours de la visite diplomatique au Maroc du ministre de la Justice. Au cours de sa visite, Gideon Saar rencontrera d'autres responsables politiques et sécuritaires du gouvernement marocain. « Je vois une grande importance dans le renforcement des relations bilatérales et du dialogue avec le Maroc dans différents domaines, et politiques, et j'espère que ma visite y contribuera », a-t-il déclaré. Le mémorandum vise à renforcer la coopération afin de faire avancer les activités professionnelles des autorités en charge de la justice dans les deux pays. Il a pour but également de définir un cadre pratique pour leurs futures activités conjointes. Au cours des discussions entre les deux ministres, l'importance de l'échange d'expériences et de meilleures pratiques en matière d'administration judiciaire a été soulignée. La déclaration conjointe vise également à promouvoir et à encourager la coopération bilatérale dans le domaine juridique sur la base des fondements du respect mutuel, de l'égalité et du bénéfice mutuel, et vise à établir un consensus et à identifier les domaines de coopération en fonction des capacités dont disposent les deux parties. Ces dernières cherchant, en signant ce protocole d'accord, à renforcer la coopération bilatérale dans des domaines tels que la compatibilité de la Législation nationale avec les normes internationales, l'entraide judiciaire internationale en matière civile et pénale, le renforcement des mécanismes d'aide judiciaire dans les procédures pénales, le renforcement de la justice dans les forums virtuels, la modernisation du système judiciaire, la formation des cadres de l'administration judiciaire, et autres formes de coopération compatibles à cet égard. Dans son discours, Abdellatif Ouahbi a déclaré, dans son discours, que « l'accord vise à établir un mécanisme qui fonctionne pour explorer et activer les moyens de coopération dans les domaines de l'échange d'informations et d'expériences, l'organisation de réunions de travail entre experts et délégations ». Il a en outre indiqué que « la réalisation de la justice et l'application de la loi doit passer par l'échange d'expériences et de bonnes pratiques dans le domaine ». Dans ce même contexte, Ouahbi a ajouté que le ministère de la Justice aspire à renforcer les modes de coopération dans d'autres domaines judiciaires, soulignant l'importance de renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays dans le domaine de la justice. Pour sa part, le ministre israélien de la Justice a déclaré que « le protocole d'accord entre les deux ministères ouvre des perspectives de coopération entre les deux pays dans le domaine judiciaire, et permet aux deux parties d'échanger des connaissances et des expériences en matière de modernisation et de transformation numérique du système judiciaire et procédures », ajoutant que « le partenariat contribuera à la coordination dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme et la lutte contre la criminalité, l'organisation et traite des êtres humains en développant les compétences et en renforçant les relations à long terme ». Il a ajouté que « les deux parties aspirent, à travers ce mémorandum à lancer des ateliers de numérisation afin de réduire l'écart d'accès à la justice grâce à l'utilisation des technologies, soulignant que les deux parties sont impliquées dans un projet lié à l'utilisation des procédures judiciaires et des peines alternatives, qu'elles soient liées à des procédures pénales, civiles ou administratives, dans le but d'alléger la pression du travail dans les tribunaux pénitentiaires des deux pays ». La signature de ce protocole d'accord s'inscrit dans le cadre des relations d'amitié et de coopération entre les autorités en charge de la justice des deux pays, et de leur volonté d'approfondir ces liens.