La représentante de l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Imane Mansouri, a indiqué que « la partie marocaine du gazoduc Nigéria-Maroc a été baptisée Dorsale Atlantique, et sera, comme son nom l'indique, la colonne vertébrale de l'infrastructure diesel à développer au Maroc ». Présentant ce méga projet à la conférence organisée par l'Agence Nationale de Régulation de l'Electricité (ANRE), à l'occasion du deuxième Atelier des Présidents MEDREG, Imane Maansouri a expliqué la Dorsale Atlantique, d'une longueur de 1 672 km, relayera le gazoduc GME dans la région de Dakhla, point de chute et d'arrivée du gazoduc Nigeria-Maroc. Elle sera réalisée en plusieurs phases, a dit la responsable, précisant que « chaque phase est conçue pour connecter une région industrielle fortement consommatrice de gaz naturel ». Elle détaille : « La première phase concerne la région de Kenitra, qui est actuellement alimentée par la production locale, mais la demande est tellement importante qu'avoir un approvisionnement supplémentaire en carburant avec du gaz naturel en est une autre qui permet aussi de décartonner les industries existantes ». Le gazoduc Nigéria-Maroc, poursuit-elle, « est un projet à fort impact qui touchera une population de 340 millions de personnes ». Il traversera 13 pays et reliera trois pays supplémentaires : le Mali, le Burkina Faso et le Niger, de même que les réserves de gaz estimées 5.400 BCM, seront fournies principalement par le Nigeria, la Mauritanie, le Sénégal, le Ghana, la Côte d'Ivoire. Pour ce qui est des marchés visés, Imane Mansouri fait savoir qu'il s'agit de l'Europe, l'Afrique de l'Ouest et le Maroc. Le Royaume-Uni et l'UE appelés à investir Sur cette même question, le président du Nigeria Muhammadu Buhari a exhorté le Royaume-Uni et les pays de l'Union européenne à investir dans le projet de gazoduc Nigeria-Maroc. Le Royaume-Uni et les pays de l'UE devraient investir dans le projet de gazoduc destiné à acheminer le gaz nigérian – les plus grandes réserves d'Afrique – via le Maroc, jusqu'en Europe, a déclaré Buhari à l'Agence Bloomberg. Tout en soulignant la nécessité d'un partenariat à long terme entre le Nigeria et le Royaume-Uni ainsi que l'Union européenne sur la politique de l'énergie verte, le président nigérian a exprimé le besoin d'un partenariat à long terme en matière de politique énergétique verte. « Nous avons besoin d'un partenariat à long terme et non d'incohérences et de contradictions dans la politique énergétique verte du Royaume-Uni et de l'UE », a-t-il dit, notant que « pour changer, le Royaume-Uni et les pays de l'UE devraient investir dans notre projet de gazoduc pour acheminer le gaz nigérian – les plus grandes réserves d'Afrique – via le Maroc, jusqu'en Europe ».