Sous le thème « L'inclusion économique des femmes au Maroc : challenges, perspectives et mesures », s'est tenue une conférence en présence, notamment, du ministre de l'Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences du Royaume du Maroc ainsi que de la ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes du Royaume de Belgique. L'évènement a aussi connu la participation, de nombreux représentants d'institutions internationales et marocaines engagées dans la question du Genre. Cet événement fut l'occasion de signer la convention par les parties marocaine et belge et marquer officiellement le lancement de la troisième phase du programme Min Ajliki pour la période de 2022-2026. Dans un communiqué, l'APEFE (Agence pour la Promotion de l'Éducation et de la Formation à l'Étranger ) et le ministère de l'Inclusion économique ont rappelé que le programme Min Ajliki est le fruit d'un partenariat belgo-marocain ayant pour objectif le renforcement de l'autonomisation économique des femmes au Maroc. Ainsi, Younes Sekkouri, et Meryame Kitir, ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes du Royaume de Belgique ont présidé des panels dans lesquels la réflexion a été portée sur la situation actuelle, les enjeux de l'emploi féminin au Maroc, et les différentes mesures et initiatives mises en place en faveur de l'employabilité des femmes et de l'entrepreneuriat féminin au Maroc. L'événement, co-organisé par le ministère de l'Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences et l'APEFE, connaît la contribution d'autres acteurs relevant d'autres institutions nationales et internationales pour partager avec l'audience leurs expertises et expériences dans le domaine de l'emploi féminin. Le gouvernement actuel considère l'autonomisation des femmes comme l'une de ses priorités pour le mandat 2021-2026, fait savoir le ministère, et à cette fin, précise-t-il, une feuille de route pour des programmes structurants est mise en place. En ce sens, est-il souligné, le Ministère de l'Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi et des Compétences est partie prenante de ladite stratégie à travers des programmes pour la promotion de l'autonomisation des femmes, pour les aspects de l'entrepreneuriat et l'employabilité. Min Ajliki, un programme qui monte en puissance Lancé en 2013, le ministère de l'Inclusion Économique, de la Petite Entreprise, de l'Emploi, et des Compétences du Royaume du Maroc est la principale partie prenante de Min Ajliki, ce programme belgo-marocain qui s'appuie sur la volonté des pouvoirs publics marocains et belges de promouvoir l'autonomisation économique des femmes, considérée comme un important levier de croissance durable et inclusive. Mis en place par l'APEFE et financé par la Coopération belge au Développement, Min Ajliki a pour but d'agir en faveur de l'emploi féminin au Maroc à travers l'amélioration de l'insertion socio-économique des femmes moyennant la création d'une activité entrepreneuriale ou l'amélioration de leur employabilité pour accéder au marché de l'emploi, explique la même source. Depuis son lancement, le programme s'est concentré sur le renforcement de l'action des partenaires directs en termes de digitalisation, de communication et d'amélioration de capacités au travers de l'accompagnement et de la formation des bénéficiaires. La première phase du programme Min Ajliki a duré de 2013 à 2016 et a permis de contribuer à la sensibilisation de 18.000 femmes à l'esprit d'entreprendre, poursuit la même source, la formation de 500 cadres à l'accompagnement des porteuses de projet, et l'accompagnement de 1 200 entreprises féminines en pré-création. Lors de la deuxième phase, qui s'est étalée de 2017 à 2021, le programme a mené une intervention nationale et a contribué, à travers ses partenaires, à former plus de 20 000 femmes entrepreneures actives et/ou potentielles, à accompagner plus de 2 000 femmes durant la formalisation de leurs activités et à créer plus de 8000 structures féminines qui ont permis de générer quelque 10 000 emplois féminins. Min Ajliki a également contribué à créer et/ou soutenir plus de 15 incubateurs d'entreprises, des espaces de coworking ou encore des espaces universitaires de promotion de l'emploi estudiantin et l'entrepreneuriat féminin, affirme la même source. Avec cette troisième phase, qui couvre la période 2022-2026, Min Ajliki s'appuiera sur plusieurs acteurs publics, privés et associatifs, pour un plaidoyer en faveur d'une meilleure autonomisation économique des femmes à travers l'entrepreneuriat et l'employabilité. Le programme visera aussi à développer une offre de proximité inclusive à travers le tissu associatif.