Quelques heures après la sortie médiatiques des dirigeants et élus PJD de Rabat pour relater leur version des faits, le Bureau politique du PAM a également consacré une partie essentielle de sa réunion hebdomadaire au conflit mêlant les conseillers communaux du parti à la présidence PJD du Conseil de la ville. Les détails. Le point de presse des instances du PJD à Rabat ne pouvait passer inaperçu. Quelques heures après leur sortie médiatique ce mercredi 31 octobre, le Bureau politique du PAM a lui aussi tenu à clarifier sa position par rapport aux graves événements qui émaillent les travaux des sessions du Conseil de la ville. Lire aussi : Rabat : Pourquoi le blocage au sein du Conseil de la ville s'éternise A l'issue de sa réunion hebdomadaire, l'organe décision du PAM s'est fendu d'un communiqué au vitriol, accusant la direction du PJD d' « employer des termes importés d'un lexique absolument rejeté par le peuple Marocain ». Les termes en question, sont imputés au Secrétaire général du parti islamiste, repris par l'ensemble des responsables PJD, et qui ont qualifié l'action communale des élus PAM de « Baltajia » (voyouterie) et de « sédition ». « Le bureau politique du parti s'était longuement arrêté sur les déclarations scandaleuses faites lors d'une réunion du PJD, réitérées lors d'une session parlementaire par le secrétaire général du parti qui dirige la majorité gouvernementale » Il n'en fallait pas plus pour qu'un énième cacique du PJD réagisse au communiqué du parti du Tracteur. Président du groupe PJD à la Chambre des conseillers présidée par Hakim Benchamach et unique challenger du patron du PAM lors de l'élection à mi-mandat de l'institution, Nabil Chikhi a déclaré sur son compte Facebook que « ce que font les conseillers du PAM au Conseil de Rabat se passe avec la bénédiction de son Bureau politique ». En conséquence, l'élu considère dans sa diatribe que la même instance « fournit une couverture pour les conseillers entravant le travail du Conseil de la capitale ». Plus loin, l'ex dirigeant de l'aile prédicatrice du PJD (le MUR) accuse le rival PAMiste d'« adopter la politique de fuite en avant, au lieu d'avoir le courage d'évaluer objectivement la situation et d'appeler ses conseillers à agir dans le respect de la loi et de l'inviolabilité d'un conseil élu ». Et au conseiller parlementaire de faire appel, à l'instar de Saâd-Eddine El Othmani avant lui, aux autorités locales pour « intervenir et arrêter » ce qu'il estime être « une menace pour la démocratie ».