Israël a menacé de faire appel à son « droit à l'autodéfense » pour stopper le programme nucléaire iranien, selon les propos rapportés du Premier ministre israélien Naftali Bennett face au chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Durant sa rencontre avec le directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, jeudi soir en Israël, le Premier ministre israélien Naftali Bennett, a indiqué qu'il se réservait le droit à « l'autodéfense » et « à l'action » contre l'Iran s'il devait développer un programme nucléaire. Le chef de l'AIEA qui a rencontré Bennett jeudi soir est reparti le soir-même à Vienne. Le Premier ministre israélien « a clairement indiqué que si Israël préfère la diplomatie afin de priver l'Iran de la possibilité de développer des armes nucléaires », ont indiqué ses services dans un communiqué. « Il se réserve le droit à l'autodéfense et à l'action contre l'Iran afin de bloquer son programme nucléaire », a-t-il menacé. Le responsable israélien a également appelé à plus de fermeté de la part de la communauté internationale contre l'Iran, et demandé à Rafael Grossi « d'utiliser tous les moyens ». Israël accuse l'Iran de vouloir se doter d'arme nucléaire, ce qu'elle dément. Dans la région du Moyen-Orient, le seul pays détenant la bombe atomique est Israël qui veut garder ce monopole de cette menace de destruction massive. L'Iran est tenu depuis 2015 par un accord négocié par les grandes puissances mondiales dont la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis, sauf que Washington s'est retiré unilatéralement de l'accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump. L'accord prévoit d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire contre la levée de sanctions économiques. Mais Israël est contre cet accord qu'elle perçoit comme une possibilité pour l'Iran de se rapprocher du Hezbollah libanais et d'autres groupes terroristes.