La guerre des mots continue entre la direction de Royal Air Maroc (RAM) et le syndicat des pilotes de ligne. Les commandants de bord et les officiers pilotes de la compagnie sont décidés à ne décoller qu'après que la Direction de la RAM aie répondue à leurs revendications salariales, bien qu'ils soient payés 78 fois le SMIG. Dans une lettre adressée par le PDG Abdelhamid Addou, « La grève qui s'annonce à compter du mercredi 18 juillet 2018 sera dévastatrice. Elle détruira de la valeur et dégradera nos indicateurs économiques. Elle créera de l'insatisfaction auprès de nos clients, socle nécessaire à notre pérennité. » Après avoir lu ce message, nous comprenons directement qu'une grève sera tenue par les pilotes de la compagnie. Or, l'Association Marocaine des Pilotes de Ligne (AMPL) dément formellement les allégations affirmant que les pilotes de ligne de Royal Air Maroc seraient en grève. "L'AMPL confirme que les pilotes de ligne assurent leurs missions, à savoir leurs vols de même que leurs astreintes tels que prévus sur leurs programmes de vols mensuels établis par la compagnie Royal Air Maroc et ce conformément aux lois et règlements en vigueur". Elle ajoute qu'une « grève » est soumise à un cadre réglementaire encadré par la législation du travail. «Le concept d'une 'grève' lancée 'à mots couverts' nous laisse perplexes.» Concernant les vols annulés hier et aujourd'hui, le syndicat en fait porter l'entière responsabilité sur la RAM: "Les éventuelles perturbations occasionnées aux passagers ne pourraient donc être imputées à une prétendue grève des pilotes mais plutôt à une gestion chaotique de l'exploitation due principalement à une situation de sous-effectif chronique maintes fois dénoncée par l'AMPL", souligne encore le démenti. Au-delà de cette guère des mots entre les deux parties, c'est l'image de la compagnie qui est en jeu. Affaire à suivre! Après l'annulation de 2 vols il y a deux jours de celà, 10 autres vols ont été annulés aujourd'hui. Il s'agit de quelques vols entre Casablanca, Paris Charles de Gaulle, Marseille, Bologne, Toulouse, et Milan, comme annoncé sur le site web de la RAM. Ce graphique nous donne une idée sur l'évolution de la croissance du trafic passager de la RAM en 2018.