Le mois de mai est traditionnellement marqué par des revalorisations des aides sociales et du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG). Et à propos de ce dernier, il devrait bientôt être revalorisé et garanti à une plus juste valeur au Maroc et tourner autour des 3 000 dirhams. Le salaire minimum agricole (SMAG) passerait pour sa part à 2 000 dirhams. Ce seront là 10 % de plus pour lesquels on s'est accordé et le versement s'effectuera en deux tranches, 5 % à partir de septembre 2022 et 5 % une année plus tard est-il indiqué. Un accord qui s'il a lieu, coïnciderait pile point avec l'Aïd El Fitr et la fête du Travail et qui contiendrait d'autres doléances satisfaites au regard de l'air « de vacances » que l'on a constaté autour de cette dernière séance du dialogue social. On s'en tient pour ce dire, évidemment aux chuchotements d'après réunion de mercredi dans le cadre du dialogue sociale qu'a tenue le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch avec les chefs des centrales syndicales les plus représentatives et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Ces mesures auraient été proposées par l'exécutif aux centrales et à la CGEM en vue d'un accord à parapher avant la fête du Travail, pour rester dans le bon ton de cette date symbolique qui se veut traditionnellement marqué par une revalorisation des prestations sociales. Des propositions qui semblent « alléchantes » et qui dans la symbolique de l'esprit syndical ne pousse pas à les refuser quoique... Elles seraient à l'étude par les syndicats et la CGEM qui doivent apporter leur réponse ce vendredi. Il se murmure également que ces derniers sont assujettis à une instruction d'« en bouche close n'entre mouche » envers la presse jusqu'au 1er mai. Cela étant, l'indice des prix à la consommation des ménages les plus modestes ayant augmenté de 1,8 % et que l'indice des produits alimentaires est à la hausse de 3,8 % pour le mois de mars (chiffres HCP) d'où une autre raison d'accepter au regard d'une sortie de crise dont on ne voit pas encore le bout du tunnel. Et si l'on s'amuse par ailleurs à dresser une liste à la Prévert des attentes sociales sur le pouvoir d'achat, la protection sociale, les services publics, le Code du travail ses retraites et droit de grèves... il y a matière à rebattre les cartes et bouleverser les données de cette situation. Mais bon, par ces temps, l'heure n'est pas tellement au « héron au long cou ». D'un autre côté, force est de constater qu'à l'inverse, l'exécutif actuel mené par Aziz Akhannouch réussit là où son prédécesseur a échoué en ramenant d'abord les parties à se reparler puis à les réconcilier et surtout à négocier au point d'être très optimiste quant à un accord. En effet, il est dit, mais pas très sûr (pour peu que l'aval des trois principales soit) que le projet d'accord devrait être signé avant ce premier mai. D'autres syndicats restent prudents et ne se sont pas prononcés non plus. Toutefois, on reste optimiste quant à «un accord conjoint » entre le gouvernement et les représentants des Centrales syndicales» et la CGEM sur le dialogue social. On en saura un peu plus quand la réponse finale de ces dernières sera donnée et pour tout dire au regard de l'air du ton il n'y a qu'à s'en référer aux festivités du premier mai qui n'auront presque pas lieu cette année pour deviner la teneur de la réplique.