Le régime algérien tente de rassembler les soutiens en Europe après l'appui de l'Espagne à l'initiative marocaine d'autonomie. Un diplomate algérien a invité et briefé un groupe de parlementaires européens avant de les envoyer visiter les camps de Tindouf. Rejetant son rôle dans le conflit régional autour du Sahara devant les instance internationales, l'Algérie qui affirme que le différend est entre le Maroc et le polisario uniquement, continue pourtant de tirer les ficelles du conflit. Lundi, celui qui a été nommé par le département des Affaires Etrangères algérien en tant qu' »Envoyé spécial pour le Sahara occidental et les pays du Maghreb » et qui nourrit, au passage une haine assumée pour le Maroc, a été celui qui a conduit une réunion avec un groupe parlementaire européen censé rencontrer à l'origine un représentant des séparatistes Sahraouis. L'Algérie a pris les choses en main et ne fait plus que distiller, à travers Amar Belani, le discours hostile au Maroc que doivent tenir les eurodéputés de « l'Intergroupe pour le Sahara occidental au Parlement européen » leur a été fait répéter avant de décoller pour les camps insalubres de Tindouf. La délégation des eurodéputés a été conduite par son actuel président, l'autrichien socialiste Andreas Schieder. Avec Amar Belani, elle a eu « des discussions riches et fructueuses sur les derniers développements relatifs au dossier du Sahara occidental et échangé les vues et les analyses sur les dernières évolutions que connait la région », indique le ministère algérien des Affaires étrangères, dans un communiqué. Pour rappel, « l'Intergroupe pour le Sahara occidental au Parlement européen » avait un autre président avant Andreas Schieder. Il s'agissait de l'Allemand Joachim Schuster qui a démissionné après s'être rendu compte des intentions malveillantes du polisario suite à leur annonce de la fin du cessez-le-feu le 13 novembre 2020, précédé par le blocus armé du point de passage d'El Guerguerat. Conscient de la mise en scène du polisario, l'Allemand a annoncé sa démission dans une lettre dans laquelle il dit que la polisario a commis « une grave erreur stratégique » et que cela n'est pas « en faveur du peuple sahraoui ».