La France, en s'alignant sur la position de l'Espagne, a renouvelé ce lundi son soutien au plan d'autonomie comme base sérieuse pour résoudre le différend du Sahara marocain. En parallèle, l'Union européenne a également validé son soutien à la nouvelle position du gouvernement de Pedro Sanchez concernant le Sahara. En effet, l'exécutif communautaire demande que la solution au différend respecte la position de l'ONU et rappelle que toute solution doit reposer sur un engagement s'appuyant sur les résolutions des Nations Unies. « L'Union européenne se félicite de l'évolution positive des relations bilatérales entre ses Etats membres et le Maroc, qui ne peut être que bénéfique pour la mise en œuvre du partenariat euro-marocain dans son ensemble », a assuré aujourd'hui la porte-parole des Affaires étrangères de l'exécutif communautaire, Nabila Massrali lorsqu'elle fut interrogée sur le changement de position du gouvernement espagnol sur cette question. Si Bruxelles salue ce changement de position sur le Sahara, elle a également souligné, par la bouche de la porte-parole, le soutien aux « efforts du Secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres pour parvenir à une solution politique juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable ». Elle a rappelé la déclaration commune du 27 juin 2019 à l'issue de la 14e réunion du Conseil d'association entre Rabat et les Vingt-Sept qui reprend ces mêmes termes sur l'avenir du Sahara marocain et au nom de l'UE tout en « saluant les efforts crédibles déployés par le Maroc et « elle encourage toutes les parties poursuivre cet engagement dans un esprit de réalisme et de compromis ». x Publicité Par ailleurs, les porte-parole de l'exécutif communautaire se sont refusés à tout commentaire sur les répercussions que pourrait avoir ce changement de position espagnol sur la politique énergétique européenne, à l'heure où le bloc communautaire cherche des voies d'approvisionnement alternatives pour réduire sa dépendance au gaz russe. L'Algérie fait partie de ces pays qui peuvent contribuer à combler cet écart puisque 40 % des importations européennes de cet hydrocarbure proviennent de Russie, mais malheureusement Alger est aussi l'un des principaux soutiens du Front Polisario et semble vouloir se prémunir de cet atout à titre de menace sur les Etats du Vieux continent. Ces derniers depuis la fermeture du gazoduc Maghreb Europe (GME) cherchent à diversifier leurs importations et varient leurs vendeurs en s'approvisionnant ailleurs notamment aux Etats-Unis et dans le golfe Arabique. L'Espagne pour ce faire est passée de 30 % de sa consommation de gaz algérien à 23 % depuis la fermeture du GME. Cela étant, l'Algérie, a manifesté son mécontentement face à ce changement de position du gouvernement espagnol qui a rétabli ses relations avec le Maroc. Elle en a convoqué son ambassadeur à Madrid pour des consultations, en désespoir de cause. Mais on ne dicte pas à un pays souverain ses états d'âme. L'Espagne a assez payé comme ça de ses errances envers l'Algérie. L'Espagne a dû s'y faire avec la sagesse de la diplomatie marocaine. Joe Biden, maintient la reconnaissance de Donald Trump, quant à la souveraineté marocaine sur son Sahara, Arancha Gonzalez Laya, l'ancienne ministre des affaires étrangères, responsable de la décision d'accueillir Ghali, a été gentiment écartée l'été dernier et l'Allemagne a rétabli en février ses relations diplomatiques rompues depuis un an, avec le Maroc, après s'être aligné sur la proposition d'autonomie du Sahara en la considérant comme "un effort sérieux et crédible" pour parvenir à un accord sur le différend au Sahara. No way le Sahara est bel et bien marocain !