Les Emirats arabes unis ont intercepté et détruit lundi deux missiles balistiques lancés par les rebelles du Yémen, une semaine après une attaque meurtrière menée par ces insurgés contre la capitale Abou Dhabi, des violences qui font craindre une nouvelle escalade. « Les défenses anti-aériennes ont intercepté et détruit deux missiles balistiques lancés par le groupe terroriste des Houthis contre les Emirats », a indiqué le ministère de la Défense dans un communiqué. « L'attaque n'a pas fait de victimes, et les débris des missiles détruits sont tombés dans différents endroits autour d'Abou Dhabi », a-t-il ajouté, en soulignant que les Emirats « prennent toutes les mesures pour protéger le pays de toutes les attaques ». Au Yémen, le porte-parole des Houthis, Mohammed Aboulsalam, a annoncé sur Twitter qu'il s'apprêtait à donner des détails sur une « opération militaire ». « Les forces armées yéménites dévoileront dans les prochaines heures les détails d'une opération militaire menée en profondeur aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite », a-t-il fait savoir. Le 17 janvier, les rebelles yéménites ont revendiqué une attaque de drones et de missiles contre des installations pétrolières et l'aéroport d'Abou Dhabi, qui ont fait trois morts. Les Emirats ont menacé de riposter à cette attaque. Les Houthis ont mené de multiples opérations contre l'Arabie saoudite, mais l'attaque du 17 janvier contre Abou Dhabi était la première reconnue par les Emirats arabes unis à l'intérieur de leurs frontières. Il s'agissait de la première attaque meurtrière des Houthis aux Emirats. En plus de sept ans de guerre, toutes les parties au conflit au Yémen ont été accusées de « crimes de guerre » par des experts de l'ONU. Mise en cause pour de multiples « bavures », la coalition a reconnu des « erreurs » et accuse les rebelles d'utiliser les civils comme boucliers humains. L'ONU tente en vain depuis plusieurs années de mettre fin à ce conflit dévastateur qui a fait, selon elle, 377.000 morts et poussé une population de 30 millions d'habitants au bord d'une famine à grande échelle.