Le séparatiste Fayçal Bahloul, dit « Boukhnouna », a reçu un beau cadeau de Noël pour sa première comparution devant le Tribunal de première instance d'Aïn Sbaâ, à Casablanca. En effet, il a été condamné par la Cour, à deux ans de prison ferme. Visé par deux mandats d'arrêt émis par la justice marocaine, Boukhnouna avait été arrêté en mars dernier au Pays basque en Espagne à Bilbao puis a été extradé au Maroc, cueilli à l'Aéroport Mohammed V à Casablanca, par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ), il y a de cela plus d'un mois, le 16 novembre dernier. Après les enquêtes préliminaires d'usage, menées par la BNPJ, il avait été présenté ensuite, devant le Parquet chargé des crimes de terrorisme et d'extrémisme, pour que son aventure aboutisse, pour l'heure, à ce verdict où le tribunal correctionnel d'Ain Sebaa l'a condamné à deux ans de prison et 1 000 dirhams d'amende. Une sentence, pour « incitation d'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat », mais également d'« incitation directe et publique à commettre des crimes contre des personnes dépositaires de l'autorité publique, menaces de mort et d'enlèvement, incitation contre l'intégrité territoriale du Royaume, incitation à troubler l'ordre public, insulte et diffamation dirigées contre des institutions constitutionnelles, des corps organisés et des agents publics dans le cadre de l'accomplissement de leurs fonctions, publication et diffusion de fausses nouvelles et faits, incitation à la discrimination et à la haine... ». Une liste de méfaits peu exhaustive au regard d'autres reproches qu'on lui a passés volontiers. D'aucuns diront c'est, peu cher payé. Cela étant l'apologiste, Fayçal Bahloul, plus connu sous le sobriquet de « Boukhnouna », sur les réseaux sociaux, s'est sinistrement fait connaître pour avoir notamment publié de nombreux enregistrements apologétiques violents et des contenus numériques où il était apparu, incitant à la mort de citoyens marocains et à des actes terroristes odieux au Maroc et en Espagne. Il encourageait également les membres de la milice du Polisario à intimider les Marocains et à les soumettre à une liquidation physique dans le cadre d'opérations terroristes individuelles. Autant de délits qui avaient poussé les autorités judiciaires marocaines à ouvrir des enquêtes et à publier deux mandats d'arrêt à son encontre au niveau international. Il est à noter que les autorités espagnoles, à son arrestation le 31 mars dernier lors d'une opération de sécurité au Pays basque, l'avaient inculpé d'« apologie et d'incitation à commettre des actes terroristes contre des institutions marocaines en Espagne et à l'étranger ». Comme prévu donc, Faiçal Bahloul alias Boukhnouna a été présenté devant le Parquet chargé des crimes de terrorisme et d'extrémisme aussitôt que les enquêtes préliminaires, menées par la Brigade de la police nationale judiciaire (BNPJ), aient été terminées pour un acheminement procédurier naturel et une première conclusion que d'aucuns estiment quelque peu, légère. Né dans la commune rurale de Labiar, dans la région de Guelmim, Fayçal Bahloul émigre dans les années 1990 avec son père aux îles Canaries, où il exerce pendant un temps le métier de serveur, avant d'être enrôlé par la branche locale du Polisario. Sa notoriété sur internet en 2020 (Suivi par près de 30 000 personnes sur Facebook), il acquiert en se présentant en tant qu'imam et appelle, entre autres prêches, au meurtre de policiers et de civils marocains. Il a participé régulièrement à des manifestations pro-Polisario dans plusieurs pays européens notamment en France.