Le porte parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a affirmé jeudi, que l'exécutif avait la légitimité populaire pour prendre des décisions, notamment celle qui concerne la fixation du seuil d'âge d'accès au concours des enseignants qui fait actuellement polémique. Le premier parti qui dirige la coalition gouvernementale « compte aujourd'hui 102 parlementaires », a-t-il déclaré en conférence de presse suivant le conseil de gouvernement, en affirmant que « cela signifie que ce sont les citoyens qui ont porté et soutenu la majorité gouvernementale, car ils ont des attentes fortes ». Et, a-t-il tenu à préciser, ce gouvernement est celui des « réformes » qui les « retarde pas », notant au passage qu'il (exécutif ndlr) a tous les ingrédients pour réussir et qu'il s'agira d'une étape importante dans l'histoire du pays. Concernant la polémique suscitée par la fixation d'un âge maximal comme condition pour le concours des AREF, le porte-parole du gouvernement a estimé que l'exécutif avançait sur sa voie et prenait les mesures et les réformes « nécessaires » qui conduisent à une vraie évolution sans faire dans la « courtoisie et la politesse ». Le gouvernement actuel serait selon lui, celui de la rupture, il ne s'installe pas dans la continuité « parce que « les attentes politiques, économiques et sociales des citoyens sont grandes » et la réforme de l'enseignement est une « priorité » de ce gouvernement. Il a rappelé à cet effet que le « Maroc est un pays démocratique, qui garantit les droits de l'Homme et les libertés et dispose d'une constitution avancée » et que la décision prise par le gouvernement est légale. Photo Mounir Mehimdate Mustapha Baitas a souligné que cette mesure s'inscrit dans le cadre d'autres mesures visant à réformer le secteur de l'Education, qui se fera par une réforme des programmes scolaires, les infrastructures, les ressources humaines, l'amélioration de leur statut social, des conditions de transport et d'alimentation. La fixation du seuil de 30 ans pour l'accès au concours des enseignants ne va pas s'appliquer aux concours d'accès à la fonction publique, a-t-il encore dit, insistant que la décision vise uniquement le secteur de l'éducation qui souffre de problèmes majeurs.