Noussair Mazraoui en a gros sur le cœur. L'international marocain a évoqué pour la première fois son désaccord avec Vahid Halilhodzic qui ne l'a pas convoqué lors des derniers rassemblements de l'équipe nationale en marge des qualificatifs à la Coupe du monde 2022. Noussair Mazraoui n'est plus le bienvenu au sein des Lions de l'Atlas. Malgré un début de saison fulgurant, le joueur de l'Ajax Amsterdam n'a pas été convoqué, à de nombreuses reprises, par le coach de la sélection marocaine, qui a évoqué des problèmes de comportements. Il y a quelques mois, Vahid a raconté un épisode qui l'a poussé à se passer des services du joueur de l'Ajax Amsterdam, malgré ses excellentes performances en club. Le coach estime qu'il préfère de loin compter sur Achraf Hakimi qu'il décrit comme un phénomène. « J'ai un phénomène (Hakimi), Mazraoui c'est un bon joueur. Une fois il a refusé de jouer un match, il a dit qu'il était blessé alors que le staff m'avait dit qu'il était apte... que voulez-vous que je vous dise ? », avait-t-il révélé. Lors de l'émission néerlandaise « Dans la voiture d'Andy », Noussair Mazraoui a tenu à donner sa version des faits, estimant que le coach lui-même avait été virulent à son égard. « L'année dernière, il y a eu un petit problème. C'était pendant la période du coronavirus. L'Ajax ne m'a pas laissé partir, mais le Maroc voulait que je vienne parce qu'ils avaient tout bien arrangé. Finalement, ils m'ont dit de venir. Ils avaient même envoyé une lettre et un e-mail à l'Ajax. Vous savez ce qu'ils peuvent faire. Si vous ne vous présentez pas, ils peuvent vous suspendre. Finalement, après trois ou quatre jours, l'Ajax a dit : vas-y. J'avais donc trois ou quatre jours de retard », raconte-t-il, avant de poursuivre : « Ensuite, je suis allé au Maroc et l'entraîneur était énervé, mais je ne le savais pas. Je suis allé m'entraîner, il faisait un peu chaud et nous avons donc fait une pause boisson toutes les cinq minutes. Toutes les cinq minutes, l'entraînement s'arrêté et je n'en avais pas envie. Je n'avais plus soif non plus et à un certain moment j'ai arrêté de boire. Puis le sélectionneur national est venu et a dit : il faut boire. J'ai dit très gentiment : je n'ai pas soif, coach, merci. Il voulait me forcer à boire et ça n'avait aucun sens. Puis il est devenu de plus en plus agressif ». « Il m'a jeté une bouteille d'eau. J'ai ramassé la bouteille d'eau, j'ai jeté de l'eau par terre, je l'ai refermée et je l'ai jetée. C'était le début des problèmes. Il allait se battre pour une gorgée d'eau, alors c'est là que ça a commencé. J'étais en colère, il était en colère et j'ai dit : je suis venu après trois, quatre jours et puis vous m'avez renvoyé lors du premier entraînement. Qu'est-ce que je fais ici alors ? Alors laisse-moi rentrer chez moi tout de suite. Après cela, nous l'avions dit, je pense. Apparemment, cela le dérangeait encore, car à partir de ce moment-là, j'ai été appelé une fois de plus et puis plus rien », a déclaré Mazraoui. Les Lions de l'Atlas vont donc poursuivre leur campagne de qualifications à la Coupe du monde sans Mazraoui, mais également sans Hakim Ziyech, qui a aussi récemment évoqué son conflit avec Vahid, exprimant son incompréhension face à la situation. Dans l'émission Tika Taka Touzani, le joueur de Chelsea s'est dédouané en assurant « traiter chaque joueur avec respect. Tous ceux qui me connaissent ou qui ont travaillé avec moi le savent. Mais c'est comme ça, qu'il en soit ainsi ». Pour l'heure, les hommes de Vahid ont rendez-vous avec le Soudan, le 12 novembre à Rabat et la Guinée, le 16 novembre à Casablanca.