Cette phrase clé du discours du Roi Mohammed VI, dans son discours à la nation à l'occasion du 46e anniversaire de la Marche verte, « Pour le Maroc, son Sahara n'est pas à négocier » n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd au Maroc, au regard de l'effervescence provoquée sur les réseaux sociaux. Dans le discours royal, nous dira Talib Mohamed, « deux éléments pour commencer : on n'occultera nullement, l'hommage rendu par le Souverain aux Forces de la Nation (Forces Armées Royales (FAR), Gendarmerie Royale, à la Sûreté nationale, aux Forces auxiliaires, à l'Administration territoriale et à la Protection Civile), toutes composantes confondues, pour leur mobilisation constante, sous le commandement du Souverain, à défendre l'unité nationale et à préserver la sécurité et la stabilité du pays ainsi que la sérénité royale que dégageait le Souverain quant au dossier de notre Sahara. Ensuite, il a évoqué la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis. C'est une conviction et la garantie totale que l'administration de Joe Biden ne changera rien à cette ligne de conduite ». Et dans sa lancée, Mohamed Talib poursuivra, « le roi Mohammed VI a également mis l'accent sur le développement de nos provinces du Sud et la représentativité des Sahraouis. On ne peut plus accepter que le polisario soit l'unique représentant légal, machin. Les vrais représentants du peuple sahraoui sont ceux élus démocratiquement avec le taux de participation le plus élevé à l'échelle nationale. Quant au développement de nos provinces du Sud, il a eu la part belle dans un discours royal, porteur, rassembleur et mobilisateur quant à la sacralité qu'est la cause nationale. Aujourd'hui, tout Marocain en est responsable et il est agréable d'en prendre acte à travers les commentaires sur les réseaux sociaux. En outre, force est de constater que la cause nationale n'est pas le seul apanage des autorités, mais bel et bien la chose existentielle et patriote à tout Marocain par excellence surtout chez les jeunes. Le spécialiste de l'Algérie, Mohamed Talib, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS) en l'occurrence et dont Hespress.fr a sollicité, une fois de plus sa bienveillance légendaire pour un entretien nous dira encore, « Nous apprécierons également dans les dires du Souverain, la souveraineté justement à travers le partenariat avec le Maroc. Désormais les accords ce sera avec tout le Maroc, il n'y a plus de traçabilité de produits venus du Sahara ou pas. L'allusion est on peut claire et elle est destinée à l'UE et ses institutions ». Toujours à propos des partenariats, « le Royaume s'inscrit dorénavant dans la diversification, car il y a une solution de change, le Maroc devient un pack à prendre ou à laisser ». Puis revenant, sur les incidents des camionneurs Talib précisera, « Pour son ultime supplique, l'Algérie a imaginé le pire des scénarios. Mal ficelé, insupportable et comme pour surligner son coup, le régime d'Alger a tout bonnement sacrifié trois de ses citoyens sur l'autel de la haine et de la provocation, relayé en cela par la presse officielle algérienne. Deux camions sont entrés dans la zone tampon, donc militaire et dite de guerre par le polisario... pour soi-disant se diriger vers la Mauritanie alors qu'une route reliant directement l'Algérie à ce pays existe et passe par Tindouf pour relier Nouakchott (70km). Mais la route est en piteux état, peu goudronnée, pas sécurisée et très peu fréquentable. Elle a été créée pour soi-disant contrecarrer ou concurrencer le passage de Guergarate et ses bitumes vers les profondeurs africaines. Cela étant pour les camions, soi-disant bombardés, d'après les observations de la Minurso il n'y a pas trace de missile ni d'impact sur les épaves, par contre tout laisse à indiquer que c'est un incendie qui a détruit les camions au regard des carcasses brûlées restées pratiquement intactes sans être démolies. Que cela aurait été un drone comme l'ont sous-entendu les autorités algériennes, aurait-on épargné ceux ayant pris les images ? Tout aurait été bombardé. Non, c'est un scénario rocambolesque, tout de science-fiction, pour tromper l'opinion publique algérienne, une fois de plus et envenimer la situation ».