Aux Etats-Unis, le lobby du Polisario et de l'Algérie au Sénat américain, n'a de cesse de maintenir la pression sur l'administration Joe Biden et particulièrement le secrétariat d'Etat de Tony Blinken. Ce coup-ci, c'est le sénateur Jack Reed, du parti Démocrate, membre de la Commission de la Défense que chapeaute notre ami "bienveillant » James Mountain Inhofe dit tout court Jim Inhofe qui à l'occasion de l'examen du PLF 2022 des Etats-Unis, a singulièrement proposé de l'amender en proposant cette gentille pensée à notre égard. Dans son vœu pieu, Reed demande, ni plus ni moins, à conditionner le financement de programmes de la coopération militaire américaine avec le Maroc à son acceptation d'un plan de paix au Sahara. Le sénateur qui très certainement ne doit pas être au courant que Rabat et Washington planifiaient mardi, l'African Lion 2022, le plus grand exercice militaire d'Afrique à Agadir, auquel prennent part généralement plusieurs pays (Grande-Bretagne, Brésil, Canada, Tunisie, Sénégal, Pays-Bas, Italie...) ainsi que l'Alliance Atlantique, en plus d'observateurs militaires d'une trentaine de pays représentant l'Afrique, l'Europe et l'Amérique. Pour en revenir à Agadir, prenaient part à cette réunion au quartier général de la zone sud des FAR, des militaires marocains, américains, tunisiens, sénégalais et ghanéens a gazouillé l'Ambassade des Etats-Unis sur son compte Twitter. Ce brave Jack Reed a recommandé «d'interdire l'utilisation de fonds du ministère de la Défense pour soutenir la participation des FAR à des exercices bilatéraux ou multilatéraux, à moins que le Secrétaire à la Défense des Etats-Unis Lloyd Austin ne précise et certifie à la Commission de Défense que le Royaume du Maroc a pris des mesures pour soutenir un accord de paix final avec le Sahara occidental ». Le sénateur démocrate ne doit pas être au courant de ce qui se cogite à l'ONU au Conseil de Sécurité et qu'initie son pays Autant demander aux Etats-Unis de renoncer au soutien à Taïwan. Faut-il le rappeler, que le Maroc jouit du statut d'allié majeur des Etats-Unis hors OTAN depuis 2004 et qu'il y a de cela une année les Etats-Unis et le Maroc ont conclu la signature en octobre 2020 à Rabat d'un accord de coopération militaire de 10 ans en guise de feuille de route pour la coopération en matière de défense qui vise à renforcer le partenariat stratégique entre les deux pays et à ouvrir les portes d'une coopération trilatérale entre le Maroc, les Etats-Unis et les pays africains. Jack Reed s'aligne là, sur la campagne que mène son autre confrère le « sénateur démocrate » Chris Coons, membre de la Commission des Crédits qui avait pour dire sa palinodie quant au Consulat de Dakhla, demandé à ce que les fonds accordés au Département d'Etat soient mis uniquement à la disposition de « l'assistance du Sahara occidental, y compris pour soutenir les efforts diplomatiques afin de faciliter un règlement politique du conflit au Sahara occidental et non à la construction ou l'exploitation d'un consulat des Etats-Unis dans la province du Sud marocain ». On le voit rien qu'à son titre de chef du comité de défense du Congrès américain, Jim Inhofe, qui s'est inscrit comme le plus grand défenseur des revendications du Polisario, orchestre la manœuvre et tente, une fois de plus, serions-nous tentés de dire, de limiter à son corps défendant le soutien militaire des Etats-Unis au Maroc. Nullement ici de lui chercher des poux, mais manifestement le bonhomme, ne semble pas vouloir lâcher prise, gavé en cela de pétrodollars. D'un autre côté, et comme un pied de nez, le ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains Résidant à l'Etranger, Nasser Bourita, recevait, mercredi 27 octobre 2021 à Rabat, une délégation de l'American Jewish Committee (AJC). Le responsable des affaires politiques au sein de l'AJC, Jason Isaacson, a indiqué que les entretiens avec Bourita ont porté notamment sur la stabilité régionale, la paix et l'importance des relations entre les Etats-Unis et le Maroc, « un Etat ayant la plus longue relation diplomatique avec notre pays». et qui « partage les mêmes valeurs », avec les Etats-Unis d'Amérique. Et d'ajouter que les membres de la délégation ont discuté avec le ministre marocain des intérêts communs entre notre communauté et le peuple marocain ainsi que de la souveraineté du Royaume sur le Sahara marocain.