Le Conseil de gouvernement, réuni lundi sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a examiné les grandes lignes du projet de Loi de finances (PLF) pour l'année 2022 qui table sur un taux de croissance de 3,2% et un déficit budgétaire de 5,9% du PIB. Il serait bon également de rappeler que ce projet de loi de finances a été élaboré sur la base de l'hypothèse d'une campagne agricole estimée à 80 millions de quintaux et d'un cours moyen de gaz butane de 450 dollars la tonne. Le PLF pour l'année à venir traduit l'orientation du gouvernement à consacrer l'effort social du Royaume, a indiqué le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, dans une déclaration à la presse à l'issue de ce conseil, indiquant également, « le gouvernement déposera le projet de loi de finances à la Chambre des représentants (PLF 2022) dans les délais légaux ». Baitas en outre a indiqué à Hespress, que le dépôt du projet de loi de finances à la Chambre des représentants, se fera conformément à l'article 48 de la loi organique de la loi de finances qui stipule que le projet de loi de l'année soit déposé avec préséance au bureau de la Chambre des représentants au plus tard le 20 octobre à compter de l'exercice en cours Le ministre a ajouté : « Nous avons achevé la procédure d'élaboration du projet de loi de finances aujourd'hui, lundi 18 octobre, avec l'approbation du Conseil de gouvernement, après que le Conseil des ministres ait délibéré sur ses orientations générales conformément au chapitre 49 de la Constitution, et nous avons maintenant deux jours pour le déposer à la Chambre des représentants. Baitas a également souligné que « déposer le projet de loi de finances à la Chambre des représentants et donner aux parlementaires la possibilité de l'examiner sera bénéfique pour le Conseil », estimant au passage que « le PLF 2022 établit un état social et comprend des mesures sociales sans précédent ». Le Conseil des ministres a approuvé en sa séance de dimanche les orientations générales du projet de loi de finances. Selon un communiqué du porte-parole officiel du Palais Royal, les orientations générales du projet de loi de finances pour l'année 2022 reposent sur les axes suivants à savoir, renforcer les bases de la relance de l'économie nationale dans le but de donner un nouveau dynamisme aux différents secteurs productifs et augmenter leur capacité à maintenir des emplois et créer de nouvelles opportunités d'emploi. Cette dynamique passant par la poursuite de la mise en œuvre du plan de relance économique, l'activation du Fonds Mohammed VI d'investissements, la publication de la charte des investissements, l'amélioration du climat des affaires ainsi que l'activation de la loi-cadre relative à la réforme fiscale. Pour ce faire, le gouvernement prendra, pour sa part, des mesures urgentes pour accompagner les jeunes dans le domaine de l'emploi, encourager les initiatives des jeunes porteurs de projets dans le domaine agricole, et donner un nouveau dynamisme au programme « Intilaqah » (le départ ou l'envol), en lançant un nouveau projet intitulé « Al força » (opportunité ou occasion) pour financer des projets de jeunesse sans conditions préalables. Cette dynamique prévoit également de renforcer les mécanismes d'intégration ainsi que la continuation de la généralisation la protection sociale, une voie prioritaire qui se veut sous le haut patronage du Roi. Outre la généralisation de la couverture maladie obligatoire au profit des travailleurs non rémunérés, 2022 marquera le lancement de la deuxième phase de ce grand atelier, qui est liée à l'élargissement de la base des bénéficiaires aux groupes fragiles et précaires du système « RAMED ». Parallèlement, des mesures seront prises concernant la généralisation progressive des allocations familiales, à travers la mise en place du registre social unifié, et en accordant une attention particulière à l'inclusion des personnes handicapées, en plus de porter une attention unique à l'égalité des genres dans divers domaines économiques et sociaux l'une des les priorités de l'action gouvernementale. Enfin, la réhabilitation du capital humain n'est pas en reste. Le gouvernement est appelé à prendre les mesures nécessaires afin de permettre à l'école publique de jouer son double rôle, celui de transfert des connaissances et de la promotion sociale. Dans ce contexte, le gouvernement s'emploiera à accélérer la généralisation de l'enseignement primaire, à renforcer les connaissances de base des enfants dès l'enseignement primaire, à soutenir la scolarisation des enfants issus de groupes vulnérables, notamment en milieu rural, en plus de réformer le système de formation des enseignants et de réhabiliter les centres de formation. Aussi, en application aux instructions royales, le gouvernement lancera une profonde réforme du système de santé, de manière à répondre à la réhabilitation de ce secteur de la santé et à suivre le rythme des ateliers de généralisation de la protection sociale. Enfin, on s'attellera du côté du gouvernement à réhabiliter également le secteur public et renforcer les mécanismes de gouvernance, en téléchargeant des ateliers de régionalisation avancée, et en prenant les mesures nécessaires pour mettre en œuvre la loi-cadre relative à la réforme des établissements publics et de la contractualisation, et à la création de l'Agence nationale de gestion stratégique des contributions de l'Etat. Le gouvernement se concentrera également sur la mise en œuvre de la réforme de la gestion, en activant la charte des services publics, en simplifiant les procédures administratives, en généralisant la gestion numérique et en mettant en œuvre la charte de décentralisation.