La ville de Casablanca est devenue un véritable enfer pour ses habitants. En cause ? Les dizaines de grands chantiers lancés d'un seul coup à la métropole, créant des bouchons énormes qui font perdre des heures aux automobilistes souhaitant se rendre à leur travail ou déposer leurs enfants à l'école. Si la circulation a toujours été « stressante » à Casablanca, elle est devenue « insupportable » et « infernale » depuis la rentrée scolaire le 1er octobre qui a coïncidé avec le lancement de plusieurs chantiers d'envergure. Les embouteillages qui étaient, jadis, concentrés au niveau du centre-ville, sont aujourd'hui présents dans les quatre coins de la ville qui compte des millions d'habitants. Même la périphérie n'a pas été épargnée à en croire les témoignages des habitants de Dar Bouazza qui passent des heures le matin dans les bouchons, avant de rejoindre la ville. Pour les taximen, c'est le « calvaire« . Il est devenu difficile pour eux de gagner leur « recette » de la journée, vu qu'ils passent des heures bloqués dans les rond-point et feux rouges. « On est contraint aujourd'hui de sortir à 6h ou 7h du matin pour pouvoir déposer nos enfants à l'école et rejoindre notre travail. Et pourtant, on arrive en retard puisque les embouteillages commencent à partir de 7H30. Même nos enfants ne savent pas pourquoi on les réveille aussi tôt. C'est devenu insupportable. On n'en peut plus. Il faut que les responsables de la ville réagissent en urgence », écrit une Casablancaise sur la page Facebook « Save Casablanca« , qui est bombardée de réclamations de Casablancais, photos et vidéos à l'appui. Jointe par Hespress, la nouvelle maire de Casablanca, Nabila Rmili, qui a également été nommée ministre de la Santé dans le gouvernement d'Aziz Akhannouch, a exprimé sa compréhension de ce que vivent les Casablancais sur les routes en raison des bouchons, notant que des travaux sont en cours pour y remédier. Après s'être « excusée » auprès des habitants de la métropole pour les travaux en cours qui perturbent leur quotidien, la nouvelle maire fraîchement élue a indiqué que les chantiers en cours profiteront à tous les citoyens de la métropole dès qu'ils seront achevés. La responsable a également révélé que « le conseil de la ville a tenu une réunion avec la Société des transports de Casablanca« , durant laquelle « la nécessité d'accélérer le rythme d'achèvement des travaux en cours » a été soulignée. Rmili a également demandé à l'ensemble des habitants de la ville de comprendre la situation, en attendant l'élaboration d'un plan de circulation dans la capitale économique qui sera adapté à leurs aspirations pour alléger le trafic. D'autre part, les citoyens s'interrogent si la nouvelle maire pourra assumer, et la gestion du ministère de la Santé qui connaît des problèmes énormes en plus de la pandémie, et la gestion d'une grande ville comme Casablanca. La plupart ont même invité la responsable à démissionner de l'un des deux postes, puisqu'ils estiment que la gestion de l'un et de l'autre, nécessite un dévouement et un engagement exclusif de la part de la responsable. Ils l'invitent ainsi à opérer un choix. En somme, « la vie est devenue insupportable à Casablanca« , à en croire les centaines de posts sur les réseaux sociaux, devenus le seul espace de réclamation face à l'absence de communication avec les autorités compétentes. Une situation qui nécessite une attention particulière et des actions immédiates de la part des responsables de la ville pour éviter une éventuelle escalade.