En Bavière, les élections régionales se sont mal passées, dimanche 14 octobre, pour les alliés du parti de Merkel qui a accusé un recul de 10 point ouvrant la voie à la montée de l'extrême droite. Depuis 1962, l'Union chrétienne sociale (CSU) l'alliée des chrétiens démocrates (CDU) d'Angela Merkel, n'a perdu sa majorité absolue en Bavière qu'une seule fois, mais dimanche 14 octobre, le scénario s'est répété, laissant entrer l'extrême droite dans l'arène. Ayant perdu sa majorité absolue au parlement régional avec 37% équivalant à un recul de 10 points par rapport au précédent scrutin datant de 2013, la CSU se réunira lundi 15 octobre, pour comprendre ce qui s'est passé. A cause de cette défaite qui a donné l'avantage à l'extrême droite représentée par le parti de l'Afd, la coalition CDU/CSU-SPD engagée par Angela Merkel pourrait connaitre des remous et des dissensions, alors qu'elle est déjà frêle depuis sa formation il y a de cela sept mois et surtout depuis deux crises internes cet été. Dans ces élections, en plus des verts (18%), les grands gagnants sont le parti de l'extrême droite qui a remporté un accès au parlement (10,6%) son 15ème sur 16. Quant aux grands perdants, ce sont les sociaux-démocrates qui perdent la face et la moitié de leur électorat avec 9,5% des voix seulement. Alors que le parti d'Angela Merkel doit se préparer à de nouvelles élections régionales à Hesse dans deux semaines, il se pourrait bien que le tenant du titre fasse les frais des conséquences des divisions au sein de sa grande coalition. La chancelière allemande, au pouvoir depuis 13 ans, qui doit remettre son mandat à la tête de la CDU en décembre pourrait avoir beaucoup de mal à reconquérir l'amour des allemands et des siens, surtout après son année très critiquée à cause de sa politique d'accueil en faveur des migrants décidée en 2015. Les élections en Hesse s'annoncent donc décisives pour le camp Merkel.