Les dernières turbulences qu'a connues la Fédération de la Gauche Démocratique (FGD) ne l'ont pas empêchée d'aller de l'avant. En effet, la FGD aborde les prochaines élections législatives avec l'espoir de remporter le plus de sièges parlementaires pour renforcer sa présence au niveau de l'institution législative. Ainsi, l'alliance de la gauche comprend aujourd'hui le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste et le Parti du Congrès national Ittihadi, suite au retrait du Parti socialiste unifié (PSU) après des années d'alliance et l'espoir d'une gauche unifiée qui n'a pas été réalisé. Malgré le retrait du PSU, plusieurs de ses membres ont décidé de maintenir l'alliance et de se présenter aux prochaines élections législatives sous la bannière de la FGD, afin de préserver le bilan réalisé depuis les précédentes élections. La FGD a ainsi dévoilé ses candidats aux prochaines élections législatives dans plusieurs villes. À la capitale, l'alliance a décidé de nommer Meriem Benkhouya dans la circonscription de Rabat-Océan. C'est une cadre au ministère de l'Economie, des Finances et de la Réforme administrative, une militante dans les rangs de la gauche marocaine depuis des années et qui est également active dans le travail associatif. La candidate de la FGD devra faire face à un certain nombre de concurrents, à leur tête l'actuel chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani, du PJD, qui a décidé de se présenter aux élections dans la circonscription Rabat-Océan. L'alliance de la Fédération de gauche compte sur les résultats obtenus lors des précédentes élections législatives dans cette circonscription pour remporter un siège au Parlement. Dans la circonscription électorale de Rabat-Chellah, la FGD a décidé de nommer l'avocat au barreau de Rabat, Omar Mahmoud Benjelloun, le neveu du défunt leader de la gauche, Omar Benjelloun, et qui devra faire face à une forte concurrence des candidats d'autres partis. À Casablanca, la confiance a été renouvelée en la personne de Mostafa Chenaoui en tant que mandataire de la liste législative pour la circonscription de Casablanca-Anfa. Médecin de formation, Chenaoui a été parlementaire durant la législature 2016-2021 aux côtés d'Omar Balafrej, député de la circonscription Rabat-Océan. Du côté de la ville de Kénitra, Noureddine El Harrak a été recommandé comme candidat de la FGD. Il est membre du Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste et propriétaire d'un café dans la ville. En 2019, il a travaillé à la création d'une association des propriétaires de cafés et restaurants de Kénitra pour organiser le secteur. Le bataillon de l'alliance de la FGD à la circonscription législative de Skhirat-Temara comprend Mohammed Sghir. A Safi, c'est Mohammed El Kebnani qui a été mis en avant par la FGD, tandis que dans la circonscription de Taounate-Tissa, c'est Ahmed Samri qui a été recommandé. À la circonscription de Tétouan, c'est Ahmed Fatian qui à été recommandé par l'alliance. Au Sud, Adam Bouhdma a également été choisi comme représentant de la circonscription électorale d'Agadir-Ida-Ou-Tanane tandis qu'Abdelkader El Asouli a été choisi par la FGD à la province de Settat. Au niveau de Salé, le jeune Montaser Sakhi a été recommandé dans la circonscription de Salé-Médina, et Mohamed El Abandoubi dans la circonscription de Sala Al Jadida. Selon le témoignage d'Ali Boutawala, secrétaire national du Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste, la FGD a tenu à couvrir toutes les circonscriptions, contrairement aux circonscriptions communales, « puisqu'il est difficile de réussir à les couvrir complètement ». Le pari de la l'alliance de la gauche en participant aux élections du 8 septembre « est d'obtenir de meilleurs résultats par rapport à ceux des communales de 2015 et législatives de 2016« , notamment en » termes de votes, de sièges et de classement de l'alliance dans la liste des partis« , a-t-il ajouté, notant que le programme électoral de la FGD sera annoncé dans les prochains jours.