Financé par l'Union européenne (UE) et mis en œuvre par le Conseil de l'Europe, le projet « Appui au développement du rôle du Parlement dans la consolidation de la démocratie au Maroc« , a été officiellement lancé ce mardi 13 juillet à Rabat en présence du président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, du président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Rik Daems et de l'Ambassadrice de l'UE au Maroc, Claudia Wiedey. Ainsi, ce projet, mis en œuvre dans le respect des priorités de coopération et les besoins spécifiques du Maroc définis conjointement par le Conseil de l'Europe et les autorités marocaines dans le cadre du Partenariat de voisinage 2018-2021, vise à appuyer les deux chambres du Parlement marocain dans leurs efforts de renforcer leurs rôles, d'améliorer leurs performances et de s'ouvrir davantage aux citoyens. Dans les détails, le projet s'articule autour de trois axes principaux qui consistent à supporter l'effort du Parlement marocain de conduire efficacement le suivi et l'évaluation des politiques publiques du gouvernement et accompagner l'ouverture du Parlement vers les citoyens, la société civile et d'autres partenaires. « Les axes que nous considérons d'intérêt commun sont, sans aucun doute, principalement liés à la démocratie participative« , a déclaré Habib El Malki, président de la Chambre des représentants lors du point de presse organisé à l'occasion du lancement du projet, ajoutant qu' »aujourd'hui, nous inaugurons, à travers ce projet de partenariat, une nouvelle phase de coopération, de dialogue et de soutien mutuel« . En effet, le projet a aussi comme mission de promouvoir efficacement la démocratie parlementaire au Maroc, de soutenir la diplomatie parlementaire du Maroc et de renforcer le dialogue interparlementaire entre le Parlement marocain et ses homologues des pays voisins et les Etats membres du Conseil de l'Europe. Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a ainsi souligné dans sa déclaration que ce projet s'inscrit dans le cadre d'un jumelage avec le Parlement marocain, notant « une mutation dans nos relations avec l'UE, notamment avec le Conseil de l'Europe, et ce dans le cadre de ce jumelage que nous considérons comme une avancée qui intervient dix ans après l'obtention par le Parlement marocain du statut de partenaire pour la démocratie au sein de l'APCE ». S'agissant du thème choisi pour être au centre de la séance d'ouverture des activités de ce projet de partenariat : « l'enjeu de l'égalité et de la représentation politique des femmes« , El Malki a estimé qu'il reflète la préoccupation commune à l'égard de cette problématique et de l'ambition d'atteindre la parité et l'égalité, ce félicitant de ce partenaire de longue date et de la coopération, du soutien et de la communication en permanence avec l'UE qui finance ce projet. L'Ambassadrice de l'UE au Maroc, Claudia Wiedey, a pour sa part relevé que ce projet « saura servir au mieux les besoins des deux chambres du Parlement et permettra de mettre en place des passerelles entre le Parlement marocain et les Parlements des pays de la région et pays membres du Conseil de l'Europe, notamment les parlements des Etats membres de l'UE« . La diplomate européenne a souligné que la qualité du partenariat UE-Maroc, qui s'inscrit dans le partage de valeurs communes, est particulièrement dynamique dans le domaine parlementaire. De son côté, le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Rik Daems, n'a pas manqué de souligner que le programme lancé vise à fortifier et assister le rôle du Parlement marocain dans la consolidation et le développement de la démocratie. Tout en soulignant le rôle du Parlement dans le développement de la démocratie, Rik Daems a soulevé le fait que « les parlementaires sont les mandatés du citoyen pour protéger et développer l'intérêt général et non pas des intérêts particuliers« , mettant en avant la nécessité d'impliquer le citoyen, la société civile et les jeunes dans le processus électoral. Le responsable européen a relevé dans ce sens que le contact avec le citoyen et la société civile est « éminemment » important pour le développement de la démocratie et c'est le fondement même de prendre des décisions politiques adaptées à l'environnement qui change constamment.