Le long-métrage « La Habitacion » du réalisateur mexicain Ernesto Contreras a raflé le Grand prix Mar Chica de la 7è édition du Festival international de cinéma et mémoire commune (FICMEC), qui a clôturé sa programmation jeudi 11 octobre au soir à Nador. Le film de 118 min, qui était en lice avec sept autres long-métrages dans le cadre de la compétition officielle, regroupe huit histoires différentes qui se produisent au cours d'une centaine d'années dans le même appartement, lequel est le témoin de la vie et des secrets de ses habitants pendant moult événements historiques tels que la révolution mexicaine, les campagnes indochinoises, le massacre des étudiants de Tlatelolco en 1968 ou encore le tremblement de terre de 1985. Dans cette même catégorie, le prix du meilleur scénario est revenu au film « Y de pronto el amanecer » du Chilien Silvio Caiozzi, alors que la meilleure interprétation masculine a été accordée ex-aequo aux Slovaques Jiri Menzel et Peter Simonischek pour leurs rôles dans le film »The Interpreter ». S'agissant du meilleur rôle féminin, il a été attribué à Noura El Koussour pour son rôle dans le film néerlandais « Layla M ». Pour ce qui est du film documentaire, le Grand prix a été décerné à »Kuzola » du français Hugo Bachelet qui relate l'histoire de Lucia, une chanteuse d'origine angolaise qui, pour l'enregistrement de son nouvel album, entreprend un long voyage à travers le monde lusophone (Portugal, Brésil et Angola), mais ce projet de disque lui a offert l'occasion d'une aventure personnelle à la recherche de ses racines. Toujours dans la catégorie Documentaire, le prix « Mémoire de l'avenir » est revenu au film « Le voyage de Khadija » du marocain Tarik El Idrissi. S'agissant des court-métrages, le film « Tangente » de Reda Belghiat et Julie Jouve, s'est adjugé le Grand prix tandis que la « Mention spéciale » du jury a été remise au film « Une place pour moi » de la Rwandaise Marie Dusabejambo. Selon l'Afghane Zikria Malala, présidente du jury des court-métrages, les films primés dans cette catégorie traitent des sujets inhérents à la question d'égalité entre les sexes, le respect de l'autre et le droit à la différence. Le jury a pris en considération six critères à savoir le scénario, la réalisation, le jeu d'interprétation des acteurs, le son, l'image et la musique, a-t-elle ajouté dans une déclaration à la presse. Pour sa part, le directeur du Festival, Abdesslam Bouteyeb, a affirmé que l'art en général et le cinéma en particulier constituent une passerelle entre les différentes cultures qui favorise le dialogue et le partage d'expériences à même de renforcer les valeurs universelles de paix et de tolérance. Et d'ajouter que le Festival, qui gagne en maturité et en notoriété au fil de ses éditions successives, a connu cette année une forte affluence des jeunes ayant affiché un engouement surtout pour les ateliers de formation aux métiers du cinéma. La cérémonie de clôture a été marquée par des hommages rendus à Hafid El Aissaoui, l'un des fondateurs du FICMEC, à Farouk Aznabet, artiste marocain et à la mère de l'acteur marocain Benaissa El Jirari. Organisé par le Centre de la mémoire commune pour la démocratie et la paix du 6 au 11 octobre, le festival a opté cette année pour le thème « Le cinéma au pluriel à la mémoire des femmes africaines ».