« Dar Souiri », l'espace emblématique de la Cité des Alizés a accueilli, mardi, le vernissage d'une exposition qui célèbre « l'art des Mogadoriens » de la ville d'Essaouira. Initiée en collaboration avec l'Association Essaouira-Mogador, cette exposition haute en couleurs, qui se poursuivra jusqu'au 17 juillet, invite les passionnés des arts plastiques et les nombreux visiteurs, marocains et étrangers, de la Cité des Alizés en cette période estivale, à découvrir et à apprécier les dernières œuvres et créations des artistes souiris Chama Attar, Noureddine Hajjaj et Abdellah Rbia. A travers leurs œuvres, les artistes plasticiens mettent en avant « l'authenticité et la diversité dans le mouvement artistique à Essaouira ». Ces artistes-peintres ont indiqué que cette exposition, qui n'est pas leur première expérience collective, leur permet de rétablir le contact avec le public et les passionnés des arts après une longue période d'arrêt en raison de la conjoncture induite par la propagation de la pandémie de la Covid-19, qui a mis à mal toute l'activité artistique à l'instar des autres secteurs. Ils n'ont pas manqué de saluer, dans une déclaration à la MAP, « l'initiative de l'Association Essaouira-Mogador qui ne cesse d'encourager les artistes en mettant à leur disposition l'espace d'exposition « Tayeb Saddiki » à « Dar Souiri » pour faire la lumière sur leurs récentes créations et mettre en avant la diversité des thématiques abordées par leurs œuvres exposées ». De son côté, Ahmed Harrouz, membre de l'Association Essaouira-Mogador et artiste-peintre, a souligné que « c'est par effet et héritage historique que l'on reconnaît et apprécie l'authentique langage artistique pictural des artistes d'Essaouira, dont les pinceaux sont trompés dans toute une culture de cette cité ». C'est aussi à travers « les médiations diversifiées chez ces artistes, femmes et hommes, que l'on reconnaît et savoure les originalités de chacun(e) d'entre eux, selon son style personnel et sa façon de chanter l'hymne mogadorien de la paix et l'esthétique », a-t-il expliqué. « Connus parmi les précurseurs de cette vague artistique, qui se nourrissait déjà -durant les années 50- du vivre en commun et de l'échange entre artistes souiris de différentes confessions, ils nous rassurent encore plus de ce qui se transmet durant l'histoire à d'autres jeunes artistes à Mogador », a-t-il ajouté. Selon lui, « c'est leur persistance et militantisme artistique et associatif incessant, qui préservent l'esprit de cette originalité et gardent vivaces la flamme de l'art à Mogador et la passion de la faire nourrir par la diversité de chez nous ».