Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, a affirmé que la tendance du ralliement des réseaux du crime organisé et les groupes séparatistes aux groupes terroristes en Afrique est une tendance qui doit être surveillée, lors d'une intervention lors des travaux de la réunion ministérielle de la coalition mondiale contre Daech qui se tient actuellement à Rome en Italie. Organisée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de l'Italie, Luigi Di Maio, et par le Secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a réunion ministérielle, à laquelle le Maroc est représenté au niveau du chef de la diplomatie, Nasser Bourita, doit discuter des moyens de lutte et de maintien de pression sur Daech en Irak et en Syrie ainsi que des autres formes de l'EI ailleurs, notamment en Afrique. « Un quart de la violence terroriste dans le monde prend place en Afrique avec des groupes terroristes actifs dans la moitié des pays africains », a affirmé à ce sujet Nasser Bourita, affirmant que de plus en plus de réseaux de crimes organisés et de groupes séparatistes en Afrique rejoignaient les camps de l'Etat islamique. « Cette tendance doit être surveillée attentivement car elle pénètre profondément les populations locales et exploite les frontières poreuses pour se déplacer librement et recruter des combattants », a-t-il indiqué, en dressant le constat de l'augmentation des attaques terroristes dans le continent ces dernières années. En moins de 6 ans, les attaques terroristes en Afrique sont passées de 381 en 2015 à 7 108 en 2020, selon les derniers chiffres. Le nombre des victimes a été multiplié par 9, a indiqué le ministre des Affaires Etrangères, en passant de 1 394 à 12 519 morts. Réitérant l'engagement du Maroc à soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme sur le continent et dan sa région, M. Bourita a déclaré: « Nous restons prêts à soutenir ces efforts et à partager notre expérience, notamment en matière de sécurité et de gestion des frontières ». Selon lui, il est impératif de maintenir une pression maximale sur l'entité terroriste et de contrer le discours radical de Daech, en se félicitant du soutien de la Coalition aux pays de la région dans la collecte et la protection des preuves du champ de bataille et la sécurité globale des frontières. Pour Nasser Bourita, la lutte contre le terrorisme en Afrique, ne pourrait et ne saurait se faire sans l'engagement des partenaires africains. Il a, à ce titre souligné l'importance de cet aspect là en affirmant que les partenaires africains sont « les mieux placés pour connaître la menace dans leurs régions respectives et les capacités qui doivent être renforcées, afin d'assurer une défaite durable contre Daech ».