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Parlement arabe: La résolution du PE sur le Maroc est un chantage et une politisation inacceptables des efforts du Royaume pour faire face au problème migratoire
Dans un prononcé rendu à l'issue d'une session d'urgence aujourd'hui, samedi, au Caire et dans le but de répondre à la décision du Parlement européen, le Parlement arabe a dénoncé l'ingérence et l'insistance du Parlement européen à s'impliquer dans une crise bilatérale entre le Royaume du Maroc et le Royaume d'Espagne et qui peut être résolu par des moyens diplomatiques et des négociations bilatérales directes entre les deux pays. A cet effet, le président du Parlement arabe, Adel ben Abdel Rahmane al-Assoumi, a dénoncé la décision rendue par le Parlement européen contre le Maroc concernant le dossier migratoire, et l'a considérée comme un « chantage clair et une ingérence inacceptable pour atteindre des intérêts peu amènes ». Le président du Parlement arabe a déclaré que « la décision européenne comportait de fausses accusations contre le Maroc sur la question de l'immigration illégale », et a souligné que l'ingérence européenne dans la crise entre le Maroc et l'Espagne était « injustifiée ». Il a également appelé à adopter une vision arabe pour contrer l'ingérence du Parlement européen dans les affaires arabes. Le Parlement arabe a salué « les efforts inlassables déployés par le Royaume du Maroc dans la lutte contre l'immigration illégale, qui découlent d'une volonté politique forte et des directives directes de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en tant que pionnier dans la résolution des problèmes migratoires en Afrique ». Le Parlement arabe a également souligné la nécessité d'ouvrir le dossier des villes marocaines de Sebta et Melilla et des îles marocaines occupées, pour régler cette situation, considérée comme un vestige de l'ère coloniale. C'est une position de soutien solide pour le Maroc qui devrait mettre en accord avec elle-même la partie espagnole. La décision a rappelé la position ferme et permanente de solidarité totale avec le Royaume du Maroc, et a chargé le Président du Parlement arabe de prendre les mesures qu'il jugerait appropriées pour soutenir le Royaume du Maroc dans sa réponse à cette décision. Le Parlement arabe a exprimé son rejet total de « l'approche arrogante inacceptable adoptée par le Parlement européen dans le traitement des questions liées aux pays arabes, en publiant des décisions qui contredisent les exigences du partenariat stratégique souhaité entre les pays arabes et les pays européens ». Il l'a appelé à abandonner ces pratiques provocatrices et à adopter des positions pratiques et responsables qui renforcent la coopération et la coordination conjointe entre les pays arabes et européens, appelant à la cristallisation d'un plan d'action arabe unifié et intégré, pour faire face à ces positions irresponsables de l'Union européenne et de son Parlement, et d'une manière qui garantit le respect de la souveraineté des pays arabes et la non-ingérence dans leurs affaires. Le Parlement arabe a également appelé l'Union interparlementaire, le Parlement méditerranéen, l'Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée et tous les parlements régionaux à rejeter et condamner cette décision, qui contrevient aux règles internationalement reconnues de la diplomatie parlementaire. Dans son discours lors de la session d'urgence et dans le même ordre d'idées, Assaf Ben Salem, président de la commission des affaires étrangères du Conseil saoudien de la Choura et membre du Parlement arabe, a souligné que la décision du Parlement européen vis-à-vis du Royaume du Maroc sur la question de l'immigration représente une sorte d' » un opportunisme politique inacceptable qui nuit aux relations arabo-européennes et aux exigences de partenariat entre les deux parties. Il a ajouté que cette décision a fait passer la tension maroco-espagnole d'un niveau bilatéral pouvant être résolu entre deux pays voisins à un niveau supérieur entre un pays arabe et un bloc européen, qui partagent un partenariat dans de nombreux dossiers, et à cause de cette décision irresponsable, ce différend est désormais entre le Parlement européen et le Parlement arabe. « Le Parlement européen s'est ingéré à de nombreuses reprises dans les affaires arabes ; Y compris les décisions qu'il a rendues récemment concernant la situation des droits de l'homme dans un certain nombre de pays arabes, bien qu'il ne soit pas un organe autorisé à les évaluer dans les pays situés en dehors de ses frontières géographiques ». Dans la continuité de cette approche irresponsable, sa récente décision concernant le Royaume du Maroc dans son discours lors de la session d'urgence, qui comprenait des critiques infondées et des accusations basées sur des informations inexactes et biaisées. Le président du Majlis de la Choura et membre du Parlement arabe a appelé à la formation d'une délégation de parlementaires arabes pour rencontrer ceux du Parlement européen et présenter le point de vue du Parlement arabe au Parlement européen et dialoguer directement avec eux « d'une manière qui contribue et conduit à un changement de leur approche dans cette question particulière et dans le traitement des questions arabes en général ». Et de poursuivre, « En tant que membres représentant nos peuples arabes, et sur la base de notre responsabilité de défendre leurs problèmes et de faire face à toutes les formes d'ingérence extérieure inacceptables dans leurs affaires intérieures et extérieures, nous rejetons et condamnons la décision du Parlement européen concernant les répercussions de la crise entre le Maroc et l'Espagne. Le Parlement européen a pris une position qui ne reflète pas la responsabilité minimale de la gestion d'un différend survenu entre l'un de ses membres et un pays arabe. Au lieu d'appeler à un solution à la crise de ce différend dans le cadre bilatéral et encourageant le langage du dialogue entre les deux pays, le Parlement européen est intervenu de manière totalement inacceptable et a rendu une décision qui complique encore la crise au lieu de contribuer à sa solution ».