Une attaque meurtrière a été menée dans la nuit de vendredi à samedi dans une localité du Nord du Burkina Faso, faisant plus d'une centaine de morts. Des sources officielles ont précisé samedi l'attaque a été commise dans la zone dite « des trois frontières » entre Burkina, Mali et Niger, régulièrement ciblée par des assauts meurtriers de jihadistes présumés liés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique contre des civils et des militaires. Un communiqué du gouvernement a indiqué à ce propos que « dans la nuit de vendredi à samedi, des individus armés ont mené une incursion meurtrière à Solhan, dans la province du Yagha. Le bilan, toujours provisoire, est d'une centaine de personnes tuées, des hommes et femmes. Les victimes sont des civils sans distinction d'âge, tués par les terroristes et plusieurs habitations et le marché (de Solhan) ont été incendiés ». Et d'ajouter que « face à cette tragédie des forces obscures, un deuil national de 72 heures, à compter de ce jour 5 juin à 00H00 au lundi 7 juin à 23H59, est décrété, et les forces de défense et de sécurité sont à pied d'oeuvre pour neutraliser ces terroristes et ramener la quiétude au sein des populations ». Dans un message de condoléances aux familles des victimes, le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a dénoncé « cette attaque barbare » et « ignoble ». « Nous devons rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes », a-t-l-il ajouté. Le Burkina Faso est confronté depuis plus de cinq ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes terroristes, dont le +Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans+ (GSIM) et +l'Etat islamique+ au grand Sahara (EIGS).